15 septembre, 2007

Camouflet du gouvernement Bouteflika

Classé dans : L'Algérie de Bouteflika — eldzayer @ 2:39

On aurait pu penser que le camouflet cinglant du 17 mai 2007, (abstention massive aux législatives) asséné à Abdelaziz Bouteflika et à “ses hommes”, puisse être l’occasion salutaire pour ces derniers d’opérer une halte, une toute petite halte, juste pour constater que l’Etat dont ils parlent et qu’ils prétendent avoir construit, n’a jamais été aussi déliquescent, aussi fragile, et surtout totalement absent. Mais que dis-je donc là ! Raisonner ainsi équivaudrait à être taxé à bon escient, d’angélique, doublé d’un gros bêta et c’est là un euphémisme.
Nourris de leur arrogance, de leur cécité toute feinte, de leur cynisme, tels des récidivistes inamendables, Abdelaziz Bouteflika et son Exécutif croient dur comme fer encore et encore au soutien du peuple. Méprisé, puisque “médiocre et sale”, (Abdelaziz Bouteflika) le voici soudain devenu “adulte”, digne d’intérêt, “propre” porté aux nues et sollicité pour “marcher spontanément”. Honni soit qui mal y pense ! Dans l’état d’urgence, les rassemblements et les marches ne sont évidemment que spontanés ! Excepté bien entendu, les multiples fois, où Noureddine Yazid Zerhouni les interdit en raison précisément de l’état d’urgence. Sa faculté de discernement inégalée l’autorise ainsi, non seulement à “sommer” les vivants, les morts, les nonvotants, mais aussi les votants, (17 mai 2007) de justifier leur abstention ou à défaut d’être radiés… suspendus… inexistants… déchus de leur citoyenneté… mais elle lui permet également, de “casser” les marcheurs (14 juin 2002) ou au contraire de dire que la marche à pied sous un soleil de plomb est un excellent sport pour mieux ramollir le cerveau. Etat d’urgence oblige ! Pouvoir discrétionnaire ! Ainsi donc, comme on le sait, des marches ont été organisées à travers toutes les wilayas par le pouvoir. Principalement pour solliciter un troisième mandat pour Abdelaziz Bouteflika, exprimer son soutien à sa mascarade appelée “discorde nationale” et tout à fait accessoirement, dénoncer et condamner l’attentat de Batna. Incorrigible et fort de sa seule fatuité, le pouvoir était convaincu que le peuple répondrait présent. Perdu ! prétendu huilé, son système ou son mode opératoire répétitif ne fonctionne plus parce que éculé, hors d’usage, et parfaitement inefficace. Ce devait être un brillant succès, ce fut un échec cuisant. “Boum et flop”, comme l’a dit Hakim Laâlam au lendemain des marches. Le peuple que Abdelaziz Bouteflika méprise et qu’il ne convoque qu’en cas de besoin, c’est-à-dire au rythme de ses ambitions politiciennes, a-t-il seulement le cœur à “se balader”, lui que le même Bouteflika a tant baladé avec ses promesses non tenues ? A-t-il le cœur à marcher le citoyen dont le quotidien est devenu un véritable enfer, confronté qu’il est, à la précarité économique et sociale, qui se voit à l’œil nu pour qui prend la peine de pencher sa tête de gouvernant vers le bas ? En voulant à tout prix récupérer le drame de Batna pour en tirer quelques dividences, Abdelaziz Bouteflika a été dans le même temps incapable d’expliquer à son “peuple” comment dans une Algérie “réconciliée” il y ait des Algériens âgés à peine de quinze ans qui tuent d’autres Algériens ? Des compatriotes qui se trouvaient à Batna au mauvais endroit, au mauvais moment et qui sont morts assassinés à la place de leur président qu’ils attendaient. Comment pourrait-il expliquer ces horreurs islamistes, lui qui autorise les criminels qu’il a amnistiés et anoblis, à crier plus fort que lui, à menacer, à insulter, tandis que les proches des victimes du terrorisme ont un seul droit : se taire ? Dévoré par ses seules ambitions, Abdelaziz Bouteflika a-t-il seulement conscience de sa haute et seule responsabilité, lorsqu’il exige des fonctionnaires de wilaya ou autres, de sortir le soutenir pour un troisième mandat ? Et si ceux-là avaient été eux aussi victimes d’un kamikaze ? Ils seraient morts non pas pour avoir dit non au terrorisme — slogan accessoire — mais pour avoir crié leur soutien à la politique de “réconciliation” et à un troisième mandat. Tandis que des victimes succombaient à leurs blessures, et que les familles endeuillées ne doivent pas encore réaliser jusqu’à ce jour l’ampleur du drame qui leur est tombé sur la tête, Abdelaziz Bouteflika a donc entendu tirer profit de tous ces drames. Et il est utile et nécessaire de rappeler que des marches “spontanées” ont été organisées après l’attentat perpétré au Palais du gouvernement le 11 avril et suite à celui de Batna le 6 septembre. Pour quelles bonnes raisons autres que celle de la récupération politique, les morts des commissariats de Dergana, de Réghaïa déchiquetés comme les jeunes appelés de la caserne de Lakhdaria (11 juillet 2007) n’ontils pas eu droit à une marche spontanée ? Abdelaziz Bouteflika en prenant le risque de réagir à l’attentat qui le ciblait, aurait-il donc oublié, obsédé par son souci d’appeler “son” peuple à le soutenir pour un troisième mandat et dans sa politique de réconciliation dont il ne peut occulter les effets et résultats catastrophiques, que face à la mort nous sommes tous égaux ? Comment donc a-t-il pu penser que “son” peuple allait “marcher” dans tous les sens du terme, alors qu’il n’a jamais été honoré, jamais soutenu par “son” président lors d’attentats terroristes islamistes, ou de calamités naturelles ? El Khabar du 12 septembre rapporte que Abdelaziz Bouteflika aurait procédé lui-même à l’interrogatoire des responsables de police de Batna et que Noureddine Yazid Zerhouni aurait exprimé contre eux sa profonde colère. Pourquoi donc après la “main de l’étranger” faut-il donc d’autres boucs émissaires ? Noureddine Yazid Zerhouni n’estil pas celui qui avait déclaré, après Reghaïa et Dergana, que : “Les terroristes montrent leur faiblesse et que ces attentats sont sans signification aucune” ? Bien entendu quand il ne s’agit que de simples policiers… Lui emboîtant le pas, Dahou Ould Kablia, n’avait-il pas déclaré au début de l’année 2007 que “les attentats n’auront aucun effet sur le terrain et que les groupes terroristes pourraient s’en prendre à un étranger ? Alors plutôt que de s’en prendre aux policiers chargés de sa sécurité à Batna, parmi lesquels, faut-il le rappeler, l’un d’eux est mort déchiqueté au moment où il appréhendait le kamikaze, Noureddine Yazid Zerhouni devrait surtout songer à démissionner, tout comme Abdelaziz Bouteflika dont la politique du pardon, de l’amnistie est un échec avéré quand bien même il continuera à dire le contraire et à vanter “sa stratégie de réconciliation comme étant l’unique voie qui puisse tenir la route” (Anne Giudicelli, spécialiste du terrorisme au Maghreb, El Watan, 11 septembre). Mais que dis-je ! N’est pas M. le président Liamine Zeroual qui veut ! Lequel faut-il le dire n’est pas parti parce qu’il avait échoué. Cette précision me permet évidemment de ne pas le comparer à Abdelaziz Bouteflika qui ne peut plus s’offrir de boucs émissaires parce qu’il a abusé de ce stratagème. L’Algérie de Bouteflika est celle des émeutes, du chômage, d’une jeunesse qu’on endoctrine jusqu’à l’envoyer se faire exploser ou qui tente de fuir l’enfer — le sien — dans des embarcations de fortune quand bien même elle ne découvre pas ailleurs le paradis. L’Algérie de Bouteflika c’est celle des “prêcheurs pour kamikazes” ( El Watan, 12 septembre) qu’on n’a pas pu découvrir un beau matin après l’horreur de Dellys. Ce commanditaire du crime, cet instigateur — ce sont là les qualificatifs du code pénal pour ceux qui endoctrinent les tueurs — ne se cache pas et ne s’est pas caché pour prononcer ses sermons et ses prêches “et” chauffer à blanc de jeunes adolescents pour leur inculquer l’idée de prendre part au djihad en Irak et de mourir en martyr ( El Watan sus-cité). Et plutôt de perdre son temps avec les abstentionnistes, Noureddine Yazid Zerhouni avec son collègue des Affaires religieuses, devraient plutôt voir ce qui se passe à l’intérieur des mosquées. L’exemple de cet imam est-il exceptionnel ? Certainement pas. Et l’imam de Kouba n’a pas pris en otage la mosquée et les jeunes sans qu’on ne soit pas informé en “haut”. Mais dans l’Algérie de Bouteflika, la violence et l’horreur islamistes, la corruption, véritable gangrène, sont devenues choses banales. Allant jusqu’à justifier l’extrémisme islamiste, Abdelaziz Bouteflika l’a opposé à l’extrémisme laïc ( El Watan et El Khabar 9 septembre). Ce n’est pas nouveau, on se souvient en effet d’un ministre du gouvernement Abdesselam en 1993 qui avait déclaré que “les policiers ne devraient pas être ciblés par le terrorisme puisqu’ils ne sont pas communistes”. On se souvient également du procès intenté (sans suite) par un ancien émir contre le directeur de publication d’ El Khabar, M. Ali Djerri en 2000. Que Abdelaziz Bouteflika l’islamiste oppose ses amis amnistiés, aux laïcs relève de l’injure et de l’offense. Laïc, — et il le sait — signifie tout bonnement séparation du politique et du religieux. Le même Bouteflika pourrait-il citer un seul exemple de laïc algérien qui a usé de moyens extrémistes semblables à ceux des islamistes ? Pourrait-il citer le nom — un seul — d’un laïc égorgeur, violeur, kamikaze, massacreur de populations ? Par contre, je peux lui établir des listes entières de laïcs algériens décapités par ses amis islamistes parce qu’ils étaient républicains. Des républicains qui n’ont pas fui, qui n’étaient pas aux Emirats arabes, et qui ont le droit pour le moins d’être respectés par celui qui leur préfère les extrémistes islamistes. Celui qui devait attenter à sa vie à Batna, n’était pas un laïc, mais un islamiste qui, s’il avait survécu à son horreur, aurait bénéficié de la mansuétude de “son” président au grand cœur islamiste. Ce ne sont pas des opposants à sa discorde nationale qui ont failli attenter à sa vie, mais des extrémistes islamistes, ses amis. Le seul patriote qui n’a pas supporté la provocation d’un ancien émir moisit en prison. Parce que nous avons refusé l’obscurantisme, le totalitarisme et défendu la tolérance, nous ne sommes pas des laïcs extrémistes, mais des républicains nourris des valeurs universelles partagées par tous ceux qui nous ressemblent à travers le monde. Si nous avions entendu ressembler aux monstres et bourreaux, nous aurions fait comme eux et Abdelaziz Bouteflika le sait fort bien. A moins que son “extrémisme laïc” est une énième échappatoire qu’il s’est inventée pour occulter son bilan désastreux. Fini le temps pour lui où il lui suffisait de parler pour que ses courtisans agitent l’encensoir sous ses narines. Fini le temps où il disait : “C’est moi qui décide”, “c’est moi qui dis”, “c’est moi qui fais”. Las des discours sans lendemains, des trois petits coups sur le pupitre ou le micro de Abdelaziz Bouteflika, le peuple n’a pas marché, il ne marche plus et ne marchera plus. Cela, Bouteflika le sait, c’est pourquoi les rumeurs font état d’une révision constitutionnelle adoptée par le Parlement et seulement par lui. Mais troisième mandat, mandat à vie, visites à droite, à gauche, rien absolument n’arrêtera le temps. En politique celui-ci est compté et il faut savoir en faire usage lorsqu’il est encore temps. Et les boucs émissaires ne peuvent rien contre le lâchage, car comme l’avait dit à une audience criminelle maître Arezki Bouzida qui avait eu l’idée géniale de traduire bouc émissaire par “latrousse-el-mersoul”, “A force d’en user et d’en abuser, le pouvoir lui-même peut être confronté à des pénuries”. Dans l’Algérie de Bouteflika, la pomme de terre ne figure plus dans l’assiette de l’Algérien, mais comme point fondamental à l’ordre du jour des Conseils du gouvernement voire, d’un conseil des ministres “virtuel” selon la presse ( El Khabar et Le Soir d’Algérie), dans cette Algérie où celui qui incitait lui aussi, la jeunesse à assassiner “la démocratie puisque kofr”, comment s’étonner qu’il ait été libéré sur simple coup de téléphone du “haut” ? Comment s’en étonner dans l’Algérie islamiste de Bouteflika ? Il y a lieu juste de relever que “courageux” comme à son accoutumée, cet islamiste a attendu qu’un officier supérieur de l’armée soit mort pour l’insulter et l’offenser. “Son islam” fut d’insulter un mort. Est-ce bien nécessaire de parler de lui et de lui consacrer même ces quelques lignes quand on se souvient de ce bel adage très connu des Algérois : “Le père du lion et celui du chien errant ne sauraient être mélangés (ne sauraient se fréquenter) ? Dans l’Algérie de Bouteflika qu’y-a-t-il de surprenant dans le fait que cet islamiste père d’un terroriste et d’autres comme lui aboient tous azimuts tandis que le même Abdelaziz Bouteflika leur accorde l’absolution ? Rien absolument rien si ce n’est que le peuple convoqué pour marcher a tout compris. Seul Abdelaziz Bouteflika enfermé dans son arrogance, feint de ne pas comprendre. C’est pour cette raison qu’il lui faut “la main de l’étranger et les extrémistes laïcs” !
Chronique de Leïla Aslaoui, Le Soir

Rouvrez les écoles privées !

Classé dans : L'école Zid ya Benbouzid ! — eldzayer @ 1:26

École Bendali (Zéralda)

La direction et les parents appellent à la compréhension des autorités

Par : Nabila Afroun
Lu : (124 fois)

Rouvrez les écoles privées ! dans L'école Zid ya  Benbouzid ! 7651

Pas de répit pour les parents d’élèves de l’école Bendali de Zéralda. Au moment où tout le monde se prépare à reprendre le chemin de l’école, ils tentent par tous les moyens de trouver une solution à leur calvaire.

La décision de sceller l’école privée Bendali est tombée comme une peine capitale, semant l’incompréhension et le désarroi chez les élèves et leurs parents. Dans une lettre, adressée mardi dernier à M. Boubekeur Benbouzid, ministre de l’Éducation nationale, ils demandent de rouvrir l’école au nom de tous les enfants inscrits.
Qu’est-ce qui peut bien motiver une décision aussi radicale pour un établissement scolaire privé qui a enregistré un taux de réussite de 100% à l’examen national de 6e ? Refus de se conformer au programme officiel, selon le le ministère. Faux, rétorque la direction de l’école, rapport de l’inspection à l’appui. “Nous contestons formellement les motifs avancés par le ministère de l’Éducation, notamment le non-respect des programmes”, explique d’emblée Mme Bendali, directrice pédagogique de l’école. Elle affirme que l’école n’a jamais été destinataire d’aucune mise en demeure et qu’elle bénéficiait d’un délai de transition afin de se mettre en conformité avec les programmes et les directives du ministère de l’Éducation nationale. “Nous ne comprenons pas la décision du ministère dans la mesure où ce dernier avait accordé à l’école, au mois de juillet 2006, un délai de transition de deux années, c’est-à-dire jusqu’à l’année scolaire 2008/09”, poursuit-elle, tout en précisant que les responsables de la Direction de l’éducation d’Alger-Ouest n’ont jamais émis la moindre remarque quant à l’application graduelle de la mise en conformité. Dans son rapport, dont notre rédaction possède une copie, datant du 19 mai 2007, l’inspecteur de l’éducation, A. Si Bachir, a salué les efforts de la direction dans la mise en place des directives du ministère de tutelle, notamment le volet concernant les emplois du temps et l’élaboration des programmes et l’enseignement en langue arabe. “Les inspecteurs nous ont encouragé à poursuivre notre réforme des programmes. Cette satisfaction, ils l’ont toujours exprimée dans les rapports établis suite aux différentes visites effectuées au niveau de l’école. Et puis, il faut noter que l’établissement Bendali a enregistré 100% de réussite à l’examen national de la 6e, une épreuve à laquelle participent nos élèves pour la première fois”, explique Mme Bendali. Elle compte, avec l’ensemble des parents concernés par les écoles privées, se battre, en dépit de la malédiction que constitue la décision du ministère. “Je suis profondément algérienne et dans mon école, les enfants parlent la langue arabe qui est aussi leur langue maternelle. Il fallait venir les voir lorsqu’ils jouaient pendant la récréation, et je peux vous dire qu’ils ne parlaient qu’en arabe. Nous ne comprenons pas la décision du ministère, nous n’allons pas baisser les bras”, explique-t-elle. Elle ne manque pas de rappeler son engagement et son dévouement pour l’Algérie. Militante de la cause algérienne pendant la guerre de Libération nationale, sa famille fut interdite de séjour en France durant cinq ans. “J’étais profondément blessée par les étiquettes qu’ils nous donnent. Nous ne sommes pas des harkis. J’étais choquée de voir les inspecteurs demander à nos élèves s’ils savaient chanter la Marseillaise, eux qui ne connaissent même pas ce que veux dire ce titre”, rétorque-t-elle.
La colère des parents était à son paroxysme.
“On ne comprend pas pourquoi le ministère de l’Éducation s’acharne sur nous. La décision de fermer l’école est une sanction qui touche d’abord les élèves avant les responsables des écoles. Pourquoi ne pas nous laisser choisir l’enseignement qu’on veut pour nos enfants ? Mes deux filles suivent leur scolarité dans cette école. Qu’est-ce qu’elles vont devenir ?” s’inquiète une maman. Le désarroi des parents et de la direction ne les empêchent pas de proposer des solutions. “Je donnerai des cours particuliers à mes enfants plutôt que de les inscrire dans une autre école privée ou publique”, précise un parent d’élève. Un autre propose de faire une grève de la faim… “J’ai des enfants inscrits à l’école Bendali, je suis très satisfait de leurs résultats et je ne comprends pas pourquoi on veut arrêter une machine qui fonctionne bien. Je ferai tout pour que mes enfants aient la meilleure scolarité. Je ne suis pas prête à changer d’avis”, confie une autre mère.

Nabila Afroun

Dix écoles privées objet d’“une mise en conformité” à Tizi Ouzou

“Préserver l’ouverture sur l’universalité”

Par : Abdenour BOUHIREB
Lu : (93 fois)

La wilaya de Tizi Ouzou compte une dizaine d’établissements d’enseignement privé. Huit sont implantés au chef-lieu de wilaya et les deux autres à Draâ El-Mizan et Azazga. Par le passé, ces écoles ont été sommées par les pouvoirs publics de fermer puis autorisées à rouvrir, en mars 2006, suscitant émoi et inquiétude au sein de leurs responsables et des parents d’élèves. Pour la tutelle, il fallait surtout que “ces écoles privées se conforment à la loi en se dotant d’un registre du commerce et en respectant le cahier des charges élaboré par la tutelle et qui fixe les mesures d’ouverture, de gestion et d’organisation de ces établissements”. Qu’en est-il une année après l’entrée en vigueur de cette loi ? Un responsable de l’établissement Assalas, à la périphérie sud-ouest de la ville de Tizi Ouzou, souligne que son école a été la première à être agréée à Tizi Ouzou. “Au début des années 1990, nous avions créé une école associative. Celle-ci ayant atteint ses limites, nous avons opté, vers la fin des années 1990, pour la création d’un établissement d’enseignement privé”, ajoute notre interlocuteur. Mais bien que non renouvelable, l’agrément peut être retiré en cas de non-respect des clauses du cahier des charges articulé sur deux volets essentiellement. Le premier a trait aux dispositions infrastructurelles, capacité et condition d’accueil, alors que l’autre concerne le programme. “Avant la promulgation, il y a plus de deux années, du décret portant conformité des établissements, le programme suivi était celui du temps des écoles associatives. L’enseignement des matières dites essentielles, les mathématiques, les sciences physiques et naturelles se faisait en langue française. Tout le reste était identique au programme du secteur public”, précise ce responsable.
Pour les équipes pédagogiques, il était impératif de passer le cap de la conformité. Ainsi, “l’ensemble des établissements avaient demandé et obtenu une période de transition pour porter ce changement dans leur programme. La tutelle nous avait fixé une durée de deux années pour ce faire”, révèle notre vis-à-vis. Avant d’ajouter : “Nous sommes à l’entame de la deuxième et dernière année pour parfaire l’enseignement des matières essentielles en langue arabe.” Des changements qui affectent, semble-t-il, les élèves des paliers supérieurs, car ayant reçu leur cours en langue française  jusque-là, selon les observations effectuées par l’encadrement de cette école privée. Cela contrairement aux élèves plus jeunes dont la scolarité n’a nullement été altérée. Pour autant, les résultats scolaires restent très probants, affirme-t-on par ailleurs. Signalons que ce nouveau tour de vis réglementaire a été accompagné par des facilités s’agissant des matières optionnelles. Un volume horaire de 3 à 5 heures consacré à l’enseignement privé des cours de langues étrangères et de terminologie, par exemple. Une brèche exploitée par les responsables pour mieux outiller leurs protégés par une meilleure maîtrise des langues et une culture générale la plus large possible, indique-t-on également. À Tizi Ouzou, l’ensemble des écoles privées ont appris à tisser des relations solidaires entres elles. “Nous mutualisons nos moyens pour une meilleure atteinte de nos objectifs”, annonce le responsable de l’établissement Assalas. S’agissant de cette école, “une classe compte une vingtaine d’élèves au maximum”, met-il en exergue. Le suivi de ces derniers est individualisé, notamment, pour ceux en difficultés pédagogiques. Des séances gratuites de rattrapage leur sont consacrées par un enseignant référent. Depuis l’ouverture des écoles privées, elles connaissent, à Tizi Ouzou, un engouement certain. Bien que les cours y soient relativement onéreux, des listes d’attente sont actuellement ouvertes au sein de ces établissements au profit des parents d’élèves désireux d’y inscrire leur progéniture. Hakim, la quarantaine, universitaire, est l’un de ces parents qui ont opté pour l’école privée depuis plusieurs années. Il nous dit, avec force argument, que son choix a été dicté par le fait que “l’école privée dispense un enseignement de qualité contrairement au secteur public”. “Je voudrais offrir à mes enfants une éducation saine pour qu’ils soient bien outillés à l’avenir et affronter la vie sereinement”, Pour Hakim comme pour des milliers de parents d’élèves, l’essentiel est que cette école privée reste ouverte à l’universalité et à l’abri des dogmes inopérants.

Abdenour BOUHIREB

http://www.liberte-algerie.com/edit.php?id=83061

les algériens et les poubelles de ce souk …

Classé dans : L'Algérie de Bouteflika — eldzayer @ 0:11

Relizane
Les prix s’affolent à Souk El Graba
A souk el Graba, ce vendredi, le couffin ne pouvait pas se remplir pour les démunis, car il faut débourser un minimum de 1.000 dinars pour espérer avoir de quoi se faire une petite soupe, en écartant, bien sûr, tout ce qui est protéines (viande, poissons, etc.). Selon un petit constat effectué, les Relizanais ont vite fait de vider toutes les étagères des magasins du fameux potage dont on a tellement vanté le goût… Les olives passent à 280 dinars le kilo contre 220 le mercredi, la salade verte que chacun appelle ici le légume des lapins se vend à 80 dinars le kilo, la pomme de terre, dont l’Etat avait cru en inonder le marché en important des quantités importantes n’a pas diminué de valeur à 55 dinars. Des bénévoles relevant des services du croissant rouge et de la DAS courent dans tous les sens pour mettre à l’épreuve les consignes publiques consistant à ramener à domicile les 21000 couffins prévus. la wilaya pour réussir cette opération a engrangé plus de cinq cent millions. La misère continue son œuvre. En ce mois de piété, nous avons encore une fois constaté des Algériens, au su et au vu des passants, en train de fouiner dans les poubelles de ce souk pour dénicher un aliment quelconque, alors que non loin d’ici des gens aisés se bousculent pour s’approvisionner de toutes les sortes de viandes, poissons et autres fruits sans se soucier du sort de ces malheureux.
G. H.
http://www.echo-oran.com/

14 septembre, 2007

Août 1962

Classé dans : Le Clan d'Oujda — eldzayer @ 21:45

Lorsque, durant l’été 1962, l’état-major général (EMG), fort de la bénédiction du MALG (Ministère de l’armement et des liaisons générales), l’ancêtre de la sécurité militaire, ordonna aux troupes de l’armée des frontières de marcher sur Alger, la première grande forfaiture contre l’Etat algérien, renaissant de ses cendres, venait d’être exécutée dans un bain de sang inaugurant une tradition de gestion autoritaire et clanique des affaires du pays et de la société. Les recommandations du Congrès de la Soummam (1956), du reste durement malmenées pendant la guerre, furent définitivement enterrées par ce fait accompli. La primauté du militaire sur le politique, c’est-à-dire de l’armée sur le civil, est confirmée. Et ce n’est pas un Ahmed Ben Bella, utilisé, quelques temps, comme paravent civil à la tête de la coalition des putschistes qui changera quoique que se soit à la nature du régime successeur à la France coloniale. Anéanti, le GPRA (Gouvernement provisoire de la république algérienne), ne pourra donc jamais organiser les élections devant mettre l’Algérie sur les rails de la démocratie et permettre aux algériens d’être réellement maîtres de leur destin. L’emblème national flottera, mais la liberté et l’épanouissement de tout un peuple venaient d’être durablement confisqués. D’aucuns auront tendance, aujourd’hui encore, à justifier allègrement cet état de fait par on ne sait quelle logique révolutionnaire exclusive, mais l’histoire reste implacable face à toutes les escroqueries. « Le peuple algérien n’est pas prêt pour la démocratie ! », avaient alors décrété, sans ambages, les nouveaux maîtres d’Alger, en instaurant un système politique originellement biaisé, basé principalement sur un parti unique habillé, toute honte bue, de l’aura impérissable d’un FLN historique, sur une doctrine socialiste « spécifique » inventée pour la circonstance, sur un arabisme pompeux et sur un capitalisme d’Etat ravageur. Eléments ayant, fatalement, fait le lit des grands malheurs à venir. Bien que le modèle de développement imposé ait été audacieux, il portera en lui les germes de son échec annoncé. Les limites objectives du pouvoir personnel (Ben Bella, Boumédienne, noyaux durs et autres cabinets noirs par la suite) et les dynamiques centripètes générées par une nomenklatura tiraillée par des aspirations contradictoires projetteront le pays vers des perspectives hostiles. Ahmed Ben Bella, premier président de l’Algérie démocratique et populaire, porté au pouvoir par la force des baïonnettes et déchu, trois ans après, par un coup d’état de palais dirigé par Boumédienne, aura quand même eu le temps d’inscrire son empreinte dans le cours de l’histoire mouvementée de l’Algérie indépendante. Le personnage, décrit comme étant mégalomane et incohérent par nombre d’observateurs et acteurs de l’histoire, vient d’ailleurs de monter récemment au créneau lors d’une émission sur la chaîne de télévision quatarie « El-Djazira », en osant accuser Abane Ramdane de trahison et en tirant à boulets rouges sur le Congrès de la Soummam qui, de l’avis de tous les spécialistes de la guerre de libération, a, non seulement, mis l’Algérie sur la voie irréversible de l’indépendance mais a aussi dessiné les contours du futur Etat algérien : Un Etat de droit. En gravant avec des lettres d’or la primauté du politique sur le militaire. Voulant en découdre avec Abane Ramdane, l’un des principaux artisans du Congrès de la Soummam, quarante quatre ans après l’assassinat de ce dernier, Ahmed Ben Bella n’a rien trouvé de mieux que de lancer à la face des téléspectateurs de la chaîne « El-Djazira» des mensonges caractérisés du type : « L’épouse de Abane Ramdane est française ! ». A noter que dans l’esprit fiévreux de Ben Bella cela équivaut à une accusation, sinon à une condamnation… En vérité, l’ex épouse de feu Abane n’est pas française mais bel et bien algérienne. Dans ce sens, nos aînés se rappellent sans doute des pressions machiavéliques exercées par Ben Bella-Président sur Djamila Bouhired et Jacques Vergès pour les contraindre au divorce. Une véritable affaire d’état qui avait, à l’époque, défrayé la chronique, à l’instar des fumeuses nationalisations des hammams. Mais le clou du règne de Ben Bella a été sa gestion répressive de la société. En trois ans de temps, la milice du commissaire Hamadache de triste mémoire, en liaison directe avec Ben Bella, a commis les pires exactions. Il est vrai que certains ont tendance à croire que les algériens ont la mémoire courte, mais la dernière sortie de Ahmed Ben Bella sonne comme une grave insulte à la mémoire collective et aux symboles les plus nobles de la nation. Propulsé au devant de la scène par le soin des services égyptiens et français, président populiste déchu par ses pairs, ami personnel de Mouâmar Kadhafi et de Saddam Husseïn, Ben Bella aurait mieux fait de se taire. Après lui, dans les hautes sphères du pouvoir, on se gargarisera longtemps de patriotisme bon marché alors que , dans le plus grand secret, on permettait à la France de continuer à commettre ses essais bactériologiques et chimiques sur le territoire national, à Oued Namous, jusqu’à la fin des années 70 ! Au nom de quelle raison d’état ? On se le demande vainement encore aujourd’hui. Par ailleurs, les pourfendeurs professionnels les plus acharnés du fameux « Hizb França »( le « Parti de la France ») parmi les décideurs, ne tarderont pas à acquérir demeures cossues, commerces et autres biens immobiliers à Paris, Bruxelles, Genève et ailleurs, tout en alimentant leurs comptes en banque au Crédit Lyonnais, à la BNP et autres établissements financiers étrangers avec l’argent de la rente pétrolière détournée et des commissions colossales perçues sur le dos d’un peuple aux abois. C’est que, pour besoin de sauce interne, il a toujours été permis à la voyoucratie du tiers-monde de faire usage d’envolées lyriques sur fond de démagogie et de diversion. Les années et décennies passant, de socialisme spécifique en libéralisme de bazar, d’état d’exception en éternel état d’urgence, de fraude en fraude électorale, de fuite en fuite en avant, les algériens donnent l’impression d’être considérés comme un troupeau qu’on mène à l’abattoir, sans état d’âme. Rêves partis en fumées, libertés très tôt mises entre parenthèses. Tableau noir, malgré les traditionnels discours d’autosatisfaction qui, comble de cynisme, se sont transformés, du jour au lendemain, en autant de litanies d’autoflagellation. La perspective de l’instauration d’une hypothétique république islamiste (une sorte d’épouvantail à la substance et aux contours insondables) écartée, force est de constater le renforcement stratégique de l’ordre établi depuis le coup d’état de l’été 1962 avec le parachèvement d’un pluralisme de façade mis en place et articulé autour du couple FLN-RND. Les différents groupes constitutifs de la caste dirigeante de ces quarante dernières années sont ainsi rassemblés par la grâce d’une réconciliation suprême entre « familles ». Et c’est avec un personnel discrédité, responsable de tant et tant de ratages que l’on voudrait faire croire aux algériens que leur avenir sera colorié en rose…Tout en s’acharnant à les culpabiliser et à les accuser de tous les échecs constatés, à chaque fois que l’on jugera cela nécessaire. La gestion de la situation politique et sécuritaire pendant ces dernières années de folie meurtrière, la prolifération et le renforcement des réseaux mafieux liés à l’import-import, au trafic de drogue et autres, exacerbent les interrogations quant aux missions exactes dévolues à chaque centre de décision au sein de l’Etat et appellent des réponses en matière de compétences et de responsabilités. Le terrorisme persistant des GIA et du GSPC n’arrange rien à l’affaire, malgré une concorde civile dont la forme et le fond ne cessent de susciter les polémiques les plus acharnées. Comment expliquer, d’autre part, les provocations singulièrement meurtrières en Kabylie et la dangereuse impasse dans laquelle on s’est fourvoyée ? Mais il est vrai qu’un Etat de droit se mérite et que la démocratie s’arrache. L’Algérie sera-t-elle capable de reproduire, un jour, des hommes de la stature d’un Abane Ramdane ou d’un Larbi Ben M’hidi? En attendant, quel crédit peuvent avoir des professions de foi, des promesses ou des élections ?
S.A.G.

→Voir aussi

Haut  Home

Harragas

Classé dans : L'Algérie de Bouteflika — eldzayer @ 5:27

Ces jeunes en détresse en quête d’horizons meilleurs
Signe particulier : «harragas»
Par Smaïl Boughazi
Harragas dans L'Algérie de Bouteflika pefr52

Faits n Il ne se passe pas un jour sans qu’on lise dans les colonnes de la presse des informations annonçant que des dizaines de jeunes, voire des centaines, ont été interceptés au large de la Méditerranée.

Ces jeunes, sans visa ni passeport, affrontent la mer avec tous ses risques et dangers, espérant atteindre l’autre rive. Surnommés «harragas», ils défient tout, même les lois de la nature, bravant les vagues des hautes mers. Hiver comme été, ils attendant le moment propice, le feu vert, la moindre baisse de vigilance des gardes-côtes, pour prendre la mer vers les côtes italiennes ou espagnoles, ils disent que là-bas ils pourront trouver ce dont ils ont été privés ici, «faire renaître un espoir de ses cendres».
Pour eux, cet espoir se trouve ailleurs. Les uns mettent à l’index le chômage, l’oisiveté, d’autres la mal vie en général, cherchant un autre mode de vie plus souple, compatible avec leurs aspirations. Bref, une vie décente.
Ils sont devenus, à force de penser et de calculer pour ce voyage tant espéré, otages d’idées et d’illusions parfois sans issue.
Le mot «harragas» signifie littéralement «brûleurs», ou ceux capables de tout griller. Apparu il y a bien des années, ce terme désignait, tout d’abord ceux qui «se cachaient dans les moteurs, dans les cales des bateaux ou dans des conteneurs», dans l’espoir d’arriver en Europe, peu importe le port.
Le terme a fini par allonger la longue liste du vocabulaire en rapport avec la détresse des jeunes. Bien calculés, les points de départ de ces «va-t-au suicide» sont soit à l’est du pays proche des îles italiennes, ou à l’ouest du pays proches des côtes espagnoles. Dans l’espoir d’atterrir sous «des cieux plus cléments», ils mettent en œuvre tous les moyens dont ils disposent et c’est bien peu de choses en vérité : des vêtements pour affronter et résister au froid glacial de la Méditerranée et aux chaleurs de la journée, de l’eau, des denrées alimentaires et… des gilets de sauvetage. Le puzzle est constitué. N’y manque que l’embarcation de fortune à bord de laquelle ils négocient âprement leur place avec les passeurs. Mais la patience ce n’est pas, assurément, ce qui manque à ces jeunes désespérés.
Une fois en haute mer, ils perdent leurs repères et se retrouvent face au danger ; la raison balaye les dernières illusions et fait place aux regrets et à la prise de conscience du risque pris. Leurs vies étant menacées, l’espoir de revoir leur pays se mesure alors à celui d’atteindre les côtes du «Nord». «Les bouteilles jetées à la mer», contenant des lettres émouvantes, destinées à leurs familles, indiquent la situation dans laquelle ils se trouvent dans ces moments tragiques et les interminables réminiscences qui les torturent.

http://www.infosoir.com/edit.php?id=70429

13 septembre, 2007

Dégradation de vie

Classé dans : L'Algérie de Bouteflika — eldzayer @ 17:45

Les Algériens retrouveront-ils le nord ?

Pris pourtant en flagrant délit d’impuissance face à la dégradation des conditions de vie des citoyens, les membres du gouvernement choisissent de se mettre en état de «veille» pour «surveiller» une crise inflationniste dont les effets rongent depuis longtemps les fondements de la société.

En ces temps de grande évasion de milliers d’Algériens vers des cieux plus cléments, tous âges confondus, l’on se demande si le gouvernement a eu la présence d’esprit de se poser la question du pourquoi d’une situation aussi dramatique. Paru dans l’édition de samedi du Quotidien d’Oran, les propos des «Hommes en fuite» vers l’autre rive de la Méditerranée déplorent le fait qu’ils ne trouvent pas d’emploi et vivent sous la hogra. Pourtant des millions de personnes à travers la planète ne travaillent pas mais ne fuient pas pour autant leur pays. En Algérie, les temps semblent réellement durs, trop durs pour une société qui a chaviré pendant de longues années mais qui n’a pas été secourue par ceux censés lui tendre la main, ses gouvernants. Ce profond désespoir, les sociologues l’expliquent par le fait «qu’il y a effectivement tous les aspects liés aux besoins de base qui manquent aux citoyens, c’est-à-dire un revenu minimum, des structures de santé performantes, un système éducatif sain et une justice indépendante et au service du citoyen». C’est ce qu’ils identifient comme étant «les fondamentaux d’une société qui produit de la cohésion». Or, s’ils arrivent à manquer, disent-ils, «on renie le pays et ses hommes» (Nakfour bil bilad ouel ibad).

Mais il n’y a pas que cela. Les sociologues relèvent aussi l’absence de besoins radicaux, c’est-à-dire, soulignent-ils, «ce qu’on appelle une utopie ou la garantie du futur, tout ce qui permet aux citoyens d’être confiants et croire en un avenir serein». L’on fait remarquer que «l’Algérie est le seul pays au monde où les gouvernements vivent dans la certitude et le peuple dans l’incertitude la plus totale». Pour nos analystes, le vol d’une chaîne en or du cou d’une femme «n’est pas un fait anodin, il relève de signes aggravants d’un manque de sécurité». L’on s’interroge dans ce cas «que reste-t-il quand des citoyens ne peuvent pas se rendre justice ?». Le tout montre selon nos interlocuteurs que «le pays est tombé en putréfaction après avoir été incapable de trouver une solution à ses crises». Le malaise est général et «le pauvre tout autant que le riche vivent dans l’insécurité». Nos sociologues et économistes sont unanimes, «le gouvernement a été incapable de tracer un dessin national, c’est la faillite du modèle institutionnel en vigueur qui oblige à une refonte du système politique en place».

«DU PESSIMISME AU NIHILISME» 

En attente d’une sortie de crise après les longues années de terrorisme, la société perd pied et s’agrippe au moindre signe d’un quotidien quelque peu décent au risque de perdre la vie. Traduit par les sociologues, cela signifie que «l’on est passé de l’optimisme au pessimisme et du pessimisme au nihilisme en optant pour le mariage avec la mort l’estimant plus apaisant que celui avec le combat chez soi pour une vie décente». Ce sont ainsi des milliers d’Algériens qui tentent de fuir le pays et ce quels qu’en soient les moyens et les conséquences aussi dramatiques soient-elles. Le terme les désignant est consacré: on les appelle les harraga. Le président de la République s’est contenté, il y a quelques mois et à plusieurs reprises, de fustiger les binationaux, ceux qui, selon la morale populaire, «ont la chance de partir quand ils veulent». Ce sont quelques-uns de ses ministres, de ses conseillers, de son entourage et autres cadres nommés à la tête d’institutions publiques. Mais il n’abordera point le sort tragique de cette classe sociale qui se jette sans regrets dans les bras de la mort. Le refus de ce détenu à Guantanamo de quitter sa lugubre cellule au lieu d’accepter son extradition vers son pays, l’Algérie, devrait secouer profondément les esprits de nos gouvernants.

Dernier acte de rétrécissement des libertés, l’ordonnance interdisant aux cadres pendant deux ans de travailler en privé après leur départ du secteur public. En plus de trois autres ans durant lesquels ils doivent se soumettre au contrôle de l’agence chargée de la lutte contre la corruption. Pour atténuer de l’ampleur des pratiques de corruption et des scandales financiers, l’Etat recourt ainsi à des procédés qui cachent mal son incompétence à assainir les institutions et freiner les esprits malveillants dont l’identité n’est pourtant pas difficile à connaître. La réforme de la justice en est juste à permuter juges et procureurs, tribunaux, cours de justice et… Cour suprême.

SIDI SAÏD SE DRAPE DANS SA «VERTU» DE POMPIER 

Pour l’instant, les citoyens ne font pas attention à la manière avec laquelle sont gérées les affaires de l’Etat. Ils s’en tiennent à chercher celle qui leur permet de remplir leur couffin en ces temps de crise inflationniste. A défaut de pouvoir y mettre un terme, le gouvernement s’est contenté de mettre en place un comité de veille pour surveiller les marchés. La décision relève de l’absurde quand on sait que les interventions informelles et illicites ont depuis longtemps désarticulé les circuits commerciaux et corrompu les échanges. La veille, comme sa définition l’indique, veut dire rester vigilant pour intervenir en cas de problèmes. C’est-à-dire les anticiper pour les résoudre avant pourrissement de la situation. Le pays en est, hélas, à ce stade. Le gouvernement fait preuve d’impuissance face à une situation qui est loin d’être nouvelle. Se contentant de discours béatement optimistes, terrés dans leurs villas de Club des Pins, les membres de l’Exécutif tournent le dos à une société en mal de vie. Ils ne doivent pas savoir qu’en ces temps de canicule, des villes et des quartiers entiers manquent atrocement d’eau, que la pomme de terre est à 70 dinars, la boîte de lait en poudre a augmenté de 45 DA pour dépasser les 200 DA, le sachet de lait est vendu à l’intérieur du pays à 35 DA, les produits laitiers nécessaires à la croissance des enfants ont fortement augmenté tout autant que tous les autres produits de large consommation à l’exemple des fruits dont les prix sont inabordables.

L’instauration d’un comité de veille devient de fait burlesque quand la situation est aussi tragique. Elle l’est d’autant qu’elle coïncide avec de sourdes querelles de chapelle dont les échos sont répercutés sur la place publique par la plume de Mohamed Touati, de Belaïd Abdesselam ou de Khaled Nezzar. Annonciatrices de changements ou pas au sein des sphères du pouvoir, ces querelles laissent un goût très amer chez ceux qui ont à coeur le pays.

La réapparition publique du secrétaire général de l’UGTA fait certainement partie du scénario de l’équipe de Belkhadem élaboré pour amadouer les masses. Abdelmadjid Sidi Saïd a choisi la tribune du parti de Louisa Hanoune pour annoncer la tenue d’une tripartite en septembre prochain avec en prime «une surprise» pour les fonctionnaires. La tripartite est une fois de plus convoquée comme attrape-nigaud de toutes les conjonctures et pour toutes les crises. Et encore une fois, le patron de la centrale syndicale accepte de se draper dans sa vertu de pompier pour venir au secours d’un système politique en faillite. (Le quotidien d’Oran)

Coup d’état du 19 Juin 1965

Classé dans : Le Clan d'Oujda — eldzayer @ 17:17

 “Les mêmes forces qui ont installé le pouvoir qui était qualifié, avant le 19 Juin, de pouvoir socialiste, ce sont les mêmes forces qui ont pris leurs responsabilités le 19 Juin pour apporter un correctif…
Suite → 19juin65.jpg

Qui mieux que Boumedienne lui-même de reconnaître que Ben Bella ait été ramené au pouvoir puis démis par les mêmes forces du clan d’Oujda dont faisait partie Bouteflika et Zerhouni. Le terrorisme des années 90 n’est qu’une suite logique à celui-ci.

Renversement de 19 juin 1965 De fait, le renversement de Ahmed Ben Bella était prévisible dès la clôture du 3e Congrès du parti du FLN (avril 1964) dont les résolutions finales accordaient au Président des prérogatives telles qu’il affirmait n’être responsable, ni devant les instances dirigeantes du FLN, ni devant l’Assemblée nationale. Ben Bella avait, depuis longtemps entamé le démantèlement de ce qu’il convenait d’appeler le « groupe d’Oujda » (entourage proche du colonel Boumédiène, alors Premier Vice-président de la République et Ministre de la Défense Nationale).

Après les limogeages de Kaïd Ahmed, Chérif Belkacem, Ahmed Medeghri et la prise en main personnelle des ministères vacants, la décision de mettre fin aux fonctions d’Abdelaziz Bouteflika, Ministre des Affaires Étrangères allait précipiter les évènements. Houari Boumédiène, pressé par son entourage, restait convaincu de pouvoir ramener Ben Bella à de meilleurs sentiments et au respect des institutions de l’État. Deux rencontres au moins se déroulèrent entre les deux hommes sans que Ben Bella changa d’attitude.

Lorsque Houari Boumédiène comprit que le prochain de la liste des éliminés serait lui-même, il se décida à mettre fin au régime de Ben Bella. Il confia au Commandant Hoffman, responsable des blindés, la surveillance de l’immeuble de la radio, du Palais du Peuple (Siège du Gouvernement) et de la Villa Joly (Siège du Bureau Politique du Parti du FLN et résidence de Ben Bella). Les colonels Tahar Zbiri et Abbès furent chargés de l’arrestation du président déchu, cueilli au saut du lit. Le lendemain, Boumédiène apparaissait à la télévision pour annoncer la fin du régime de pouvoir personnel et une proclamation, dite « du 19 juin » qui contenait le catalogue des critiques de la gestion de Ben Bella, fut lue. Coup d’État, pour les uns, et renversement du président Ben Bella ; redressement révolutionnaire pour d’autres.

Source : Wikipedia

Haut/Home

Ali Tounsi

Classé dans : L'Algérie de Bouteflika — eldzayer @ 8:59

Des officiers de la police dénoncent publiquement leur patron, Ali Tounsi auprès du Président de la République.
A quand le réveil des officiers de l’ANP ?

A travers une lettre adressée au Président Bouteflika et rendue publique par le quotidien El Watan dans son édition du 23 février 2003, une cinquantaine d’officiers de la police nationale ont brisé avec courage et bravoure le silence qui pèse sur nos institutions tenues en mains par des traîtres et des prédateurs qui n’ont aucun soucis de l’intérêt national. Le colonel Tounsi Ali radié pour homosexualité des rangs des effectifs de l’armée algérienne en 1983 et rappelé par l’équipe des décideurs maffieux en 1995 pour mettre la police algérienne sous leur emprise directe, fait partie de cette espèce de truands qui règnent sur l’Algérie.

Celui qui s’attaque lâchement à une mère de famille et à ses enfants pour l’empêcher de quitter le territoire national en guise de répression des prises de position politiques de son époux, est aujourd’hui dénoncé par des patriotes qui ne peuvent plus garder le silence sur ses méfaits. Même si cette dénonciation n’a pas eu d’écho dans les autres journaux algériens -encore une fois silencieux sur un événement qui aurait fait la une des journaux sous d’autres cieux- elle sonne le glas pour l’un des maillons forts de la mafia qui gouverne notre pays.

Homme de main du général Tewfik, le patron de la police a usé et abusé du pouvoir pour se servir et servir ses parrains. Il faisait de la discipline qui caractérise pareille institution pour dompter les hommes et les instrumentaliser pour parvenir à ses fins. Il ne pouvait penser que des hommes libres qui mettent l’intérêt de l’Algérie au-dessus de toutes les considérations finissent par vaincre la peur et crier haut et fort leur colère.

Les méfaits de ce truand sont connus depuis bien longtemps. Etalés en long et en large dans  » La Mafia des Généraux  » cela ne semble guère inquiéter le pantin des généraux qui passe plus de temps à l’étranger que dans son propre pays. Le jour de la parution de  » La Mafia des Généraux  » je lui avais adressé une lettre par laquelle je lui demandais l’ouverture d’une information judiciaire sur les maffieux incriminés dans mon livre tout en lui exprimant ma disponibilité à renter en Algérie pour les affronter devant la justice algérienne. N’étant pas souverain dans ses décisions, ce quart de président est resté muet comme une carpe. Je m’interroge, aujourd’hui, comme la majorité des Algériens, quelle suite réservera-t-il à cette lettre que vient de lui adresser la cinquantaine d’officiers de la police ? Continuera-t-il à se murer dans le silence et mépriser toute voix qui s’élève contre l’ordre établi de la mafia jusqu’à ce que le vent du changement l’emporte lui et ses parrains ?

Quoiqu’il en soit, ces officiers ont le mérite de braver la mafia. Avant eux, Omar Saada, officier de la protection civile, a dénoncé lui aussi dans un livre intitulé  » La déchéance administrative : le drame d’un officier « . A quand le réveil des officiers de l’Armée Algérienne ? N’est-il pas temps de rompre avec ce lourd silence qui s’explique par les obligations de la discipline mais qui n’a plus de raison d’être tant qu’on ne peut plus obéir aux ordre venus d’un commandement issus de l’armée coloniale et qui porte en lui les germes de la trahison. Ce qui signifie que l’obéissance à ces maffieux est une trahison envers le peuple et la patrie.

Officiers, sous officiers et soldats de l’Armée Nationale Populaire rompez le silence, désobéissez aux traîtres et mettez le Président de la République devant ses responsabilités. Interpellez le dans un cadre organisé par une lettre ouverte comme l’ont fait vos frères de la police. L(histoire retiendra votre acte et votre courage sera reconnu par tout un peuple.

Le 24 février 2003
Hichem Aboud
http://www.racinesdoutremed.com/

Haut

Fille de feu Smain Lamari

Classé dans : L'Algérie de Bouteflika — eldzayer @ 8:53

La fille du général Smaïn Lamari :
Un diplôme sans avoir suivi les cours

Plus grave encore, sur le plan pédagogique la situation est alarmante. Des étudiants « très spéciaux » obtiennent leur diplôme sans avoir suivi ni cours ni Travaux dirigés ni subis tests et examens. C’est le cas du fils du général Mustapha Cheloufi ancien secrétaire général du ministère de la défense nationale. Les filles des généraux Lakehal Ayat et Smaïn Lamari ont été, aussi, diplômées sans avoir suivi le cursus normal.

(lire la suite)

http://www.agirpourlalgerie.com/smain.htm

Chérif Abbas

Classé dans : Non classé — eldzayer @ 8:32

Le ministre de la solidarité nationale

A la lecture des bonnes feuilles du livre d’Eva Joly « La force qui nous manque » H.N. Mezghna,  qui semble bien connaître le ministre algérien de la solidarité, a souhaité apporter quelques précisions . Lisons ce qu’il nous écrit.

http://www.racinesdoutremed.com/mezghna.htm

1...678910

D A T A F O R U M |
Génération Citoyenne |
machinesabois |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Elayam.3 ا...
| FCPE Lionel Terray
| LUGAR DO DESENHO-LIEU DU DE...