12 mars, 2010

Affiche « Non à l’islamisme » : le FN est-il un parti illégal ?

Classé dans : Non classé — eldzayer @ 16:07

Jean-Marie Le Pen arrive à une conférence de presse à Marseille le 7 mars (Jean-Paul Pelissier/Reuters)

Une nouvelle fois, le parti d’extrême droite français, le Front national, incite à la haine raciale. En cause : une affiche surtitrée « Non à l’islamisme » avec une femme vêtue d’un niqab noir, placée devant une carte de France portant les couleurs du drapeau algérien et cernée de sept minarets en forme de missiles. Ce visuel a été utilisé par le Front national de la jeunesse (FNJ) pour la campagne des élections régionales en Provence-Alpes-Côte-d’Azur.

A partir de cette attaque raciste qui vise un peuple, un Etat indépendant et une partie de la société française, il est légitime de s’interroger sur la légalité de ce parti dans un pays comme la France, qui clame son attachement aux libertés fondamentales et aux droits de l’homme.

La France officielle cautionne-t-elle les dérapages de cette association politique ? Le président de la République française et son gouvernement ont-ils un pouvoir de contrôle des activités illicites des partis politiques ?

Les demandes ou les besoins de la population ?

Les partis politiques en France ont le statut d’associations -régies par la loi du 1er juillet 1901 relative au contrat d’association- organisées de façon durable et implantées sur l’ensemble du territoire. Ils ont pour objectif d’exercer le pouvoir ou au moins d’y participer.

Le pluralisme et la mise en concurrence de différentes formations politiques sont un des fondements de la démocratie et de la liberté d’opinion. Cette exigence est inscrite à l’article 4 de la Constitution de la Ve République, de même que la liberté d’adhérer ou non à un parti.

Les partis politiques « concourent à l’expression du suffrage », selon l’article 4 de la Constitution. Ils participent à l’animation de la vie politique :

  • Ils sont les intermédiaires entre le peuple et le pouvoir : ils recensent les demandes ou les besoins de la population et les transforment en programme politique ;
  • Ils ont une fonction de direction : ils ont pour ambition d’exercer le pouvoir afin de mettre en œuvre la politique annoncée.

La division de la cohésion de la société nationale

L'affiche du Front national de la jeunesse

L’affiche susvisée tombe sous le coup des dispositions de l’article 24 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse qui prévoit les principes suivants :

« Ceux qui, par l’un des moyens énoncés à l’article 23, auront provoqué à la discrimination, à la haine ou à la violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée, seront punis d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende ou de l’une de ces deux peines seulement. »

 

Ce support de propagande illicite, qui ne traduit ni les demandes ni les besoins du peuple français, ne peut viser que la division de la cohésion de la société nationale. Ce qui est dangereux et menaçant pour la sûreté, la sécurité et l’ordre public.

Ce que ce parti n’a pas encore compris, c’est que la France est devenu diversifiée et multicolore et que l’identité nationale française est multiple.

L’islam et l’Algérie font partie de l’histoire de la France et des racines de la nation française d’aujourd’hui. La preuve la plus convaincante est la composition du gouvernement actuel, formé de personnalités politiques issues de cette diversité qui fait de la France un pays multiculturel.

Unité radicale et la Tribu KA déjà dissoutes

Il est judicieux de rappeler que le droit public français prévoit des mesures administratives pour promouvoir le principe d’égalité de traitement dans les rapports publics et les relations entre personnes ou les groupes de personnes. En conséquence, les autorités administratives ainsi que les institutions gouvernementales disposent d’un certain nombre de pouvoirs et de compétences afin de veiller au respect du principe de non-discrimination et d’égalité dans la société française.

La loi n° 72-546 du 1er juillet 1972 relative à la lutte contre le racisme complétant l’article 1er de la loi du 10 janvier 1936 relative aux groupes de combat et milices privées permet au président de la République de prononcer par décret, en Conseil des ministres, la dissolution des associations ou groupements de fait qui :

« […] provoqueraient à la discrimination, à la haine ou à la violence envers une personne ou un groupement de personnes en raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée ».

 

C’est sur ce fondement qu’a été dissous, par décret du 6 août 2002 pris par le président de la République en Conseil des ministres, sur rapport du ministre de l’Intérieur, « le groupement de fait dénommé : Unité radicale » suite à la tentative d’attentat contre sa personne par un membre de ce groupe d’extrême droite.

Le 28 mai 2006, la Tribu KA, groupuscule noir ultra-radical et raciste, faisait irruption rue des Rosiers à Paris et provoquait des incidents avec la communauté juive. Une procédure avait été lancée par le ministère de l’Intérieur pour qu’elle soit dissoute. Le Conseil des ministres l’a entérinée, le 26 juillet 2006. La décision, prise sur proposition du ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy, se fonde sur la loi du 10 janvier 1936 relative aux groupes de combat et milices privées.

Le FN bénéficie toujours de l’argent public

Il est à noter également que le financement des partis politiques a été réglementé à partir de 1984. Quatre grands principes régissent aujourd’hui ce financement : il est essentiellement d’origine publique. C’est la nouveauté apportée par les lois sur le financement des partis : l’aide publique est désormais la ressource principale des partis.

Peut-on accepter en France qu’un parti diviseur comme le Front national bénéficie toujours de l’argent public et continue à faire des ravages dans la vie politique française. Est-il toujours nécessaire de rappeler que la devise de ce pays est encore « Liberté, égalité et fraternité » !

Une autre question se pose naturellement : veut-on vraiment la normalisation des relations entre l’Algérie et la France ? Avec cette affaire d’affiche d’un parti français qui a encore agité les passions et le silence assourdissant de la classe politique française, ces deux pays sont-ils condamnés à rester éternellement des « ennemis intimes » ?

Il est légitime d’affirmer que la France officielle doit prendre les mesures nécessaires et symboliques pour éviter justement les « dérapages » calculés de certains responsables d’associations politiques. Le but est d’arriver enfin à concrétiser la paix entre les peuples et poser finalement les fondements d’une relation basée sur le respect réciproque, deux objectifs chers au Président français, Nicolas Sarkozy, initiateur de l’Union pour la méditerranée.

 rue89.com

 

 

1 décembre, 2009

UN PILOTE ALGÉRIEN RACONTE LA GUERRE DE JUIN 1967

Classé dans : Non classé — eldzayer @ 2:21

UN PILOTE ALGÉRIEN RACONTE LA GUERRE DE JUIN 1967
La couardise made in Egypte

 

Parmi les militaires algériens, «beaucoup sont revenus dans des caisses en bois en guise de cercueils», regrette l’ancien aviateur.

Il a vécu la guerre de juin 1967 jusqu’au bout de l’âme. Sous ses yeux sont tombées des dizaines de soldats algériens. Dlim Abdelkader, originaire des Ouadhias, wilaya de Tizi Ouzou, est un ancien pilote de l’armée algérienne. De nature réservée, Abdelkader est un homme élancé, le teint brun, les cheveux blanchis par le poids des ans et des vicissitudes d’une vie profondément attachée au devenir de sa bien-aimée: l’Algérie. Aussi majestueux que le Djurdjura qui l’a vu naître, Abdelkader est un homme fier, libre et jaloux de sa liberté. Des qualités qui ont servi la cause égyptienne durant la guerre de 1967. A l’instar de milliers de soldats algériens, ce rebelle a combattu avec témérité au pays des Pyramides. Le prix de cette bravoure fut très lourd. Abdelkader en garde un souvenir saignant. «Des unités entières de l’ANP ont été décimées durant la guerre des Six-Jours». Ce qui chagrine le plus l’ancien guerrier, c’est que la majorité des militaires algériens sont morts «à cause de certains officiers égyptiens corrompus».
Sur les rides de son front se lit l’histoire de ses frères de sang et compagnons de combat. Son regard revoit encore leurs traits, leurs sourires. Il entrevoit la flamme qui luisait dans leurs yeux. Cette même flamme qui animait Jugurtha, le guerrier berbère qui refusait la soumission à Rome. Ce feu sacré fut repris par Mohamed Boudiaf, Abane Ramdane, Larbi Ben M’hidi, Djamila Bouhired, Fettouma Ouzeggane, Hocine Aït Ahmed et tant d’autres. Ainsi, ces hommes et femmes libres ont déclenché l’une des plus grandes luttes de libération du XXe siècle. En dignes héritiers de cette génération, les soldats de l’Armée nationale populaire sont allés défendre l’honneur de l’Egypte contre l’armée israélienne.

«Les Egyptiens fuient, les Algériens meurent…»
Abdelkader fait un véritable voyage dans le temps. Il est à quelques heures du conflit qui allait le marquer à vie. Arrivé sur le sol de Oum Eddounia, il retrouve «le soldat algérien». Ce dernier est en train de sillonner «l’Egypte de long en large sans hésitation ni murmure».
Le parcours du combattant est long. Il traverse «Gafra, Exteep Katamia, Koumoumbo, Port Saïd, Ismaïlia, Chibine el Koum, Oued Ikina, Kouasna, Choubra Khit» et tant de villes et contrées de «Misr».
Dans leur traversée, «les Algériens se sont donné un mal fou pour ramasser et récupérer le matériel et les godasses des Egyptiens, abandonnés dans le désert durant leur grande fuite», note l’ancien pilote.
La traversée fut coûteuse. Parmi les militaires algériens, «beaucoup sont revenus dans des caisses en bois en guise de cercueils», regrette Abdelkader. Et ce dernier de se révolter: «Aucun Egyptien n ’est mort pour la Révolution ou dans les maquis algériens.» Un moment de silence, puis Abdelkader reprend sa quête des faits historiques. Le chemin est parsemé d’embûches. La traîtrise des «achiqae» le guette à chaque pas. De cette traîtrise, l’ancien combattant tire deux exemples. A ce titre, son récit est édifiant. Ecoutons-le: «Notre escadron basé à Hilouane (banlieue du Caire) devait être transféré sur un autre aérodrome.» La suite est surprenante…Au moment de l’atterrissage sur le terrain de destination, «les bombardiers juifs arrivent et saccagent tout».
Finalement, le transfert est annulé.
L’amertume de Adbelkader ne s’arrête pas là. A la surface de ses blessures ressurgit un autre fait triste. Laissons-lui le soin de raconter: «En 1967, les bases aériennes égyptiennes ne disposaient pas de « Douchma » (abris en béton armé surmontés d’une dune de sable) et les aéronefs étaient parqués en surface». Il nous fait découvrir les opérations de camouflage des Egyptiens, destinées à combler le manque des Douchma. Ces derniers avaient «dressé des maquettes d’avions grandeur nature». Le subterfuge avait pour objectif de tromper l’aviation israélienne. C’était sans compter sur «le Bakhchich». En guise d’exemple, Abdelkader cite: «Durant les bombardements des aérodromes Belbeis, Katarnia, Inshas, Kouisnia et bien d’autres, par les juifs. Tous les avions ont été détruits et pas une maquette n’a été touchée.»
Un souvenir particulier? Abdelkader en a tellement…mais, un incident lui revient à l’esprit. C’est une histoire poignante qu’il a vécue avec un officier égyptien.
Ce dernier n’est autre que le commandant des forces aériennes égyptiennes.
L’ancien pilote de chasse algérien garde en mémoire son visage. «Galal, 34 ans, 1,60 m, visage émacié au teint basané, il avait des yeux de crotale». Pour ses faits d’armes, «le gouvernement lui offre un pèlerinage, une voiture Coccinelle et 1000 livres. De retour des Lieux Saints, il est affecté dans un escadron algérien de chasse subsonique».

Galal, le «héros» ridiculisé
Les pilotes algériens allaient-ils bénéficier de son expérience? Au lieu de cela, le «héros» passera son temps à vouloir «ridiculiser le pilote algérien». De retour de permission, Abdelkader est programmé pour sortir avec le commandant Galal, le lendemain. Le plus jeune pilote de l’escadron en garde une image bouleversante. Et pour cause, l’officier égyptien prenait un malin plaisir à «rabattre le caquet des Algériens». La fierté de ces derniers faisait pâlir de complexe les militaires égyptiens.
La majorité de l’escadron avait connu le purgatoire avec les outrances du commandant Galal. Sauf que cette foi-ci, un «Walad» algérien allait ridiculiser le «héros» égyptien. Au terme d’un exercice mémorable, le plus jeune pilote de l’unité a mis en échec l’officier de l’aviation égyptienne.
En six jours, le soldat algérien a écrit des pages entières de bravoure et de dévouement sur le sol de «Oum Eddounia». L’histoire récente de l’Egypte lui a consacré un chapitre que le discours officiel ne peut effacer.

Mohamed Sadek LOUCIF

6 mai, 2009

LA VALETAILLE KABYLE

Classé dans : Le Clan d'Oujda — eldzayer @ 19:05

LA VALETAILLE KABYLE À l’occasion de la venue de Bouteflika, toute la valetaille kabyle d’hier, derechef et la nouvelle s’est donnée rendez-vous à Tizi Wezzu le vendredi 27 mars 2009 pour faire les entremetteuses entre la Kabylie martyrisée et son bourreau. Commençons par la nouvelle recrue Ali Féraoun, le fils du « fils du pauvre », devenu riche qui a offert un burnous au nain. Visiblement Ali Féraoun ne connaît pas la symbolique de cet habit qui est une marque de respect, de dignité et de mérite, vertus qui sont à Bouteflika ce que peuvent être la fidélité et la loyauté à Judas. Mais que voulez-vous, en matière de valeurs et du sens de l’honneur tikkuk est rarement le fils de son père. On aimerait demander à ce nouveau riche quel geste de solidarité il a fait à la famille Guermah de son propre village Tizi Hibel lorsque son enfant Massinissa a été assassiné par un gendarme dont le chef suprême est Bouteflika dans la brigade même de la gendarmerie d’At Dwala puis sali par Zerhouni qui l’a traité de délinquant ? Oui, qu’a-t-il fait ? Pourquoi Ali Féraoun s’est laissé recruter par les ripailleurs qui organisent le pillage de la Kabylie et de toute l’Algérie ? Quel triste spectacle que celui de voir le rejeton de Mouloud Féraoun courir comme un majordome zélé derrière un Bouteflika agacé pour le couvrir d’un burnous ! Le chef d’orchestre de cette cour, Amara Benyounès est ce qu’on appelle en kabyle maççi n wassa-t ( c’est un habitué de la félonie ) et il a de quoi tenir. Infiltré au RCD, il s’est imposé ministre à 2 postes différents, abusé de l’auge et de l’abreuvoir et après s’être repu, il saborde tout un pan de son propre parti. Actuellement, son journal financé par le pouvoir pour services rendus s’échine chaque jour dans une entreprise de normalisation de la Kabylie qu’il veut dédier toute à ses maîtres Bouteflika et Ouyahia. Le 3ème larron, Ould Ali Lhadi que la vox populi appelle Aussaresses porte bien son nom. Non pour des faits de guerre même lâches, mais pour une forfaiture vraiment inédite. Après avoir trahi et dilapidé les biens de l’Association Muhend Umhend dont il était le président, après avoir trahi et fait le vide autour de la frange du MCB (Coordination nationale) dont il s’était autoproclamé président et enfin trahi le RCD qui l’avait tant adoubé alors que tout le monde connaissait son indigence aussi bien culturelle que politique, il est bombardé par la grâce de Khalida Toumi Directeur de la Maison de la Culture Mouloud Mammeri. Comme si ce poste ne suffisait pas aux naufrageurs de la culture en Kabylie, il occupe aussi le poste de Directeur de la Culture de toute la wilaya. Depuis son installation, il a rendu la Maison de la culture Mouloud Mammeri comme l’antichambre des zaouïas de toute l’Algérie et annihilé toute initiative locale de promotion de la culture en favorisant le folklorisme et la danse du ventre. Du côté de l’Université, il y a aussi 2 fossoyeurs de la langue. D’abord un énergumène du nom de A. Dourari, illustre inconnu missionné par le pouvoir pour imposer la graphie arabe à tamaziγt. Ce mercenaire d’un nouveau genre propose tout simplement à la Kabylie, à son histoire passée et récente et à ses martyrs d’hier et d’aujourd’hui de faire table rase de toute le capital politique, culturel et scientifique accumulé dans le domaine depuis 150 ans par des élites dont certains éléments ont consenti le sacrifice suprême pour la défense de la cause identitaire. M. Dourari doit savoir que personne en Kabylie ne lui pardonnera sa proposition d’archaïsation et d’abâtardissement de sa langue, s’il persiste dans sa diabolique entreprise. Quant à M. Mohand Akli Haddadou autrefois enseignant respecté il a déclare tout récemment dans une interview commandée par le journal de Benyounès que « L’Etat algérien, naguère décrié comme adversaire de la langue berbère s’est révélé comme son meilleur défenseur et son promoteur réel, car il est le seul, aujourd’hui au Maghreb, à donner à cette langue ancestrale, les instruments réels de son développement. L’Algérie peut s’enorgueillir d’être, aujourd’hui, à l’avant-garde de la reconnaissance et de la réhabilitation de tamazight ». Dans un élan irrésistible d’apologie, il ajoute : « et Bouteflika, l’artisan de cette avancée fantastique, celui qui a su ramener la paix en Algérie, après plus d’une décennie de terrorisme, est aussi celui qui a réconcilié les Algériens avec eux-mêmes ». M. Haddadou omet soigneusement de rappeler que c’est ce même Bouteflika qu’il encense à l’indécence qui est le bourreau de la Kabylie comme personne ne l’a fait avant lui et celui qui a déclaré que jamais tamaziγt ne sera officielle. Mais personne n’est dupe. L’un et l’autre ont des visées strictement personnelles à travers des postes dans cette académie de la langue amazighe qu’ils comptent squatter pour la vider de toute substance, tout comme le HCA devenu une niche de recyclage d’arabisants déclassés. Car pendant que MM. Dourari et Haddadou rêvent de strapontins, l’Etat algérien arabo-islamique agit, lui. Ils ne peuvent pas ignorer qu’à partir d’avril 2009, le Code de procédure civil interdira à tout justiciable de parler autrement qu’en arabe. Ont-ils conscience que ce machin d’Académie de la langue amazighe sur qui ils lorgnent comme des morts-de-faim ne sera qu’un musée de cette langue ? Oui et ils n’en ont cure. Ils auront sûrement un tabouret chacun. Quant à nous, les kabyles ordinaires, nous nous apprêtons allègrement à transgresser au quotidien dans les tribunaux cette loi qui compte nous arracher la voix de la gorge. Je viens de relire l’Histoire de l’Académie berbère de Bessaoud . Il raconte que durant son combat, les adversaires les plus acharnés qui s’étaient opposés à son entreprise étaient des Kabyles ; « de petites gens » comme il les qualifie. Plus de quarante après, l’histoire semble bégayer. On assiste aujourd’hui à une déshonorante farce de quelques Kabyles-de-service réfugiés derrière les mitraillettes et les matraques et qui prétendent régenter à leur guise la Kabylie. Bessaoud, après un combat sans concession de près de 45 ans est rentré d’exil accueilli à l’aéroport par des milliers de citoyens. À sa mort, sa dépouille a été exposée à la Maison de la Culture Mouloud Mammeri toute une nuit avant son enterrement qui a rassemblé des milliers de militants et citoyens venus de tous les coins de la Kabylie. Son nom est déjà gravé dans l’histoire.Quant aux étudiants kabyles de Paris militants-contre-l’Académie berbère, leurs noms disparaîtront comme neige au soleil.Il en sera de même de cette nouvelle valetaille à la recherche d’une vassalité mais qui ne récoltera que mépris d’un côté et opprobre de l’autre. Amzal AHAKAN

7 mai, 2008

Sarko le kabyle

Classé dans : Humour — eldzayer @ 4:50

14 février, 2008

La suédoise en monikini et du merlan

Classé dans : Chroniques de Hakim Laâlam, Le Soir d'Algérie — eldzayer @ 10:37
LA FABLE DE LA SUÉDOISE EN MONOKINI, DU MÉDECIN, DU FLIC ET DU MERLAN HARD DISCOUNT !
 
Confidence de l’une des deux kamikazes arrêtées à Bouira :
«Pour une fois, j’avais l’impression d’être une …

…bombe !»

Algériennes ! Algériens ! De quoi vous plaignez-vous ? Haya sidi ! Osez dire une fois, ne serait-ce qu’une fois que vous avez motif à vous plaindre. Chiche ! Honte à vous peuple d’impatients impénitents ! Votre impatience vous perdra. Elle vous aveugle déjà. Elle vous rend surtout sourds aux bonnes paroles de vos dirigeants qui vous rappellent tous les jours que vous êtes un peuple de chanceux et qui vous recommandent de prendre juste conscience de la chance que vous avez. Je n’en veux pour preuve que ces chiffres tout frais sortis de la machine officielle à chiffres. Tendez l’oreille, bande d’ingrats, meute infâme d’éternels insatisfaits : en Conseil de gouvernement, ce mardi, il a été annoncé, pour le secteur de la santé, un médecin pour 300 Algériens, d’ici… 2025. Avant ce Conseil de gouvernement, juste avant, aux assises du tourisme, nos honorables dirigeants pronostiqueurs ont eux aussi fait une magnifique promesse : l’Algérie accueillera onze millions de touristes en… 2025. Avant ces assises du tourisme, quelques jours avant, le premier policier du pays, Ali Tounsi, avait promis la sécurité aux Algériens d’ici… 2010. Avant cette déclaration de Tounsi, bien avant — je m’en souviens car j’y avais consacré une chronique — le sympathique ministre de la Pêche, Smaïl Mimoun, avait affirmé que les Algériens mangeraient à satiété du poisson sans contrainte et à prix abordable d’ici… 2025. Alors ? Où est le problème ? Pourquoi râlez-vous tout le temps, à tort et à travers ? Votre bonheur est incommensurable. Les autres peuples vous envient ! Qui d’autre que vous peut vivre dans un pays où l’on pourra reluquer des millions de belles Suédoises en monokini sur les plages, avec 200 mille policiers pour protéger voyeurs et exhibitionnistes et un médecin pour soigner 300 Algériens qui se seront auparavant empiffrés de poisson pas cher ? Personne ! Estimez-vous donc vernis, heureux. Et fermez-la jusqu’en 2025. Après, à cette date promise, s’il n’y a ni Suédoises, ni médecins à portée de bobos ni crevettes royales et merlan, nous aviserons. Mais en attendant, contentez-vous de fumer du thé et de rester éveillés, votre cauchemar, en 2008, continue.
H. L

17 janvier, 2008

L’angoisse du pain et le caprice des élites

Classé dans : Chroniques de Md Benchicou — eldzayer @ 2:45
L’angoisse du pain et le caprice des élites
Par Mohamed Benchicou

Qu’une année commence par une autre journée rouge, de colère celle-là, quel meilleur signe ? Depuis mardi, nous savons au moins qu’il y a une Algérie qui s’angoisse pour le pain et une autre pour un troisième mandat de Bouteflika. Et que la plus influente n’est pas celle que l’on croit.
Car enfin, qui s’attendait à ce tableau incroyable ? Des millions de salariés unis dans une si imposante grève à l’appel de si modestes syndicats libres ! Qui donc soupçonnait possible de se faire entendre par tant d’Algériens, sans les caméras de Habib Chawki ni les mosquées de Belkhadem ? Qui, jusqu’à ce mardi rouge, pensait possible de paralyser le pays sans les moyens de Sidi Saïd ni les appareils des partis ? Qui, enfin, imaginait une si spectaculaire mort de l’UGTA ? Car c’est bien de cela qu’il s’agit : d’une défaite magistrale du pouvoir. Sa citadelle du mensonge, la Centrale syndicale, n’est plus en mesure de lui garantir la «paix sociale» et de l’épargner de la colère ouvrière. Elle n’a plus d’autorité auprès des salariés. C’est le crépuscule d’Abdelmadjid Sidi Saïd. Il a perdu la capacité de «réguler», en quelque sorte, la grogne prolétaire : tournant le dos à son «pacte social», des millions de travailleurs ont basculé dans le camp des syndicats autonomes. Ce mardi, le divorce entre le peuple et ses dirigeants semble avoir pris la couleur de l’irréversibilité. Ce mardi a confirmé ce quelque chose d’invisible et de très profond qui s’est produit à notre insu : la société algérienne se délivre de ses peurs. Elle a fait le choix de l’autonomie. Elle ne vote plus, n’écoute plus les sermons politiques et, surtout, a renoncé aux fables des puissants. Les artisans de ce mardi rouge sont rentrés chez eux en nous léguant deux belles leçons. D’abord une leçon d’unité. A l’heure où l’on disserte sur la meilleure façon de créer l’union des démocrates, les syndicats libres ont édifié une puissante confédération en utilisant une méthode infaillible : la modestie. Peut-être devrait-on réaliser, depuis mardi, que l’union démocratique ne doit pas se confondre avec une addition d’états-majors mais ressembler plutôt à cette masse imposante d’âmes déterminées à changer les choses. Ensuite une leçon politique. Ce peuple dont on désespère, ce peuple sait prêter l’oreille à ceux qui savent encore dire des choses qui arrivent au cœur. Alors l’idée se dégage d’elle-même : dans l’Algérie qui s’angoisse encore pour le pain, le débat politicien autour du troisième mandat ressemble à une compétition factice entre deux «forces» dévitalisées, les courtisans supplétifs et les élites passionnées de changement mais sans aucune influence. On serait tenté de revenir à la vérité de Hugo : «Qui n’est pas capable d’être pauvre n’est pas capable d’être libre.» Cela dit, les animateurs du mardi rouge nous auront quand même donné une belle clé : avec la déroute de l’UGTA, il s’avère bien que la capacité manœuvrière des partisans d’un troisième mandat ne repose plus que sur des forces moribondes. Merci de nous l’avoir démontré.

16 janvier, 2008

Et moi qui croyais que tout allait bien

Classé dans : Chroniques de Hakim Laâlam, Le Soir d'Algérie — eldzayer @ 11:22

 laalam.jpg
Pousse avec eux

♣ LE CLAN DES TOUILLEURS DE CAFÉ AVEC LE POUCE ET L’INDEXE !
Par Hakim Laâlam  
Email :
laalamh@yahoo.fr
Interrogé sur le soutien qu’il apporte à son fils lycéen en grève, un papa a répondu : «Je suis de tout cœur avec mon enfant. Car moi aussi, quand j’avais son âge, j’ai eu à souffrir des décisions de…

 …Benbouzid !

Depuis que j’ai lu l’interview du ministre de l’Education dans El Khabar, je ne suis plus le même homme. Dans cette interview fort intéressante, Benbouzid affirme, entre autres, que les élèves en grève sont manipulés par un clan. Ça m’a foutu un choc ! Une telle révélation a chamboulé le cours de ma vie. Le matin, par exemple ! Il n’est plus question pour moi de touiller mon café de la manière dont je l’ai toujours fait jusque-là. Finie la petite cuillère coincée entre le pouce et l’indexe de la main droite et opérant pendant dix secondes un mouvement de rotation dans le sens des aiguilles d’une montre. Basta ! Je ne veux pas être traité de mec manipulé par le clan des touilleurs de café avec une petite cuillère tenue par le pouce et l’indexe de la main droite et tournée dans le sens des aiguilles d’une montre. Désormais, je veux être un homme libre. Et en homme libre, je touillerai mon café avec une cuillère tenue par le majeur et l’auriculaire de la main gauche dans un mouvement contraire à celui des aiguilles d’une montre. Finie aussi l’habitude de lasser mes chaussures que je viens d’enfiler en commençant par les lacets de la chaussure gauche ! Je ne veux pas être l’objet d’une manipulation de la part du clan des laceurs de chaussures qui lacent d’abord les lacets de leur chaussure gauche. Désormais, je serai un homme libre ! Et en homme libre, je lasserai les lacets de ma chaussure droite en premier ! Finie aussi cette manie suspecte de fermer la porte de mon appartement en commençant par la serrure du milieu, puis celle du haut. Je ne veux pas être victime d’une manipulation de la part du clan des gens qui ferment leurs portes d’appartement en commençant par la serrure du milieu avant de verrouiller celle du haut. Désormais, je veux être un homme libre ! Et en homme libre, je fermerai la porte de mon appartement en commençant par la serrure du haut, ensuite celle du bas, et à la fin, seulement à la fin, je verrouillerai celle du bas, na ! Soyons vigilants ! Ne nous faisons manipuler par aucun clan ! Car les clans sont partout. Ils nous guettent en permanence. Et s’il est un clan que vous devez craindre plus que tous les autres, c’est celui des fumeurs de thé. S’ils tentent de vous manipuler en vous demandant de fumer du thé pour rester éveillés à ce cauchemar qui continue, ne les écoutez surtout pas. Ecoutez plutôt Benbouzid et le pouvoir qui vous conseillent d’avaler un cachet de Tranxene avec de la tisane de verveine et de dormir sur vos deux oreilles. C’est tellement mieux. Pour eux !
H. L

NE LEVEZ PAS LA MAIN SUR NOS ENFANTS !
Par Hakim Laâlam  
Email : laalamh@yahoo.fr
Selon un rapport de la Banque mondiale, «bonnes performances macroéconomiques pour l’Algérie en 2007. Pour l’économie, je ne sais pas, mais pour les macros… 

…pour sûr que l’année 2007 a été bonne !

Le titre de cette chronique n’est pas de moi. Il m’a été inspiré par une déclaration de la fédération des parents d’élèves : «Ne levez pas la main sur nos enfants !» C’est tout simplement humain. Une maman et un papa ne sauraient souffrir l’idée que leur enfant soit frappé, bastonné ou même bousculé. Qui oserait d’ailleurs s’en prendre à des enfants lycéens ? Le régime. Le pouvoir. Le gouvernement. Et celui qui donne ses ordres au gouvernement. En gros, des gens dont les enfants ne risquent pas grand-chose en cas de charge policière contre une école. Pour une raison toute simple : leurs enfants ne sont pas là. Pour la plupart, ils étudient ailleurs. Dans d’autres pays. Et dès les cycles secondaires, s’il vous plaît. On comprend mieux dès lors que l’ordre donné à la troupe de briser toute manifestation lycéenne puisse être lancé avec autant de facilité et sans l’ombre d’un remords. Creusant encore un peu plus le fossé, la faille tellurique immense entre deux peuples étrangers l’un à l’autre, mais cohabitant encore sur la même portion de terre. D’un côté, le petit peuple des résidences surveillées, du littoral privatisé, des parcours sécurisés et balisés. De l’autre, le grand, l’immense reste du peuple. Le petit peuple fait sonner la charge contre les enfants du grand peuple. Sans émotion. Juste par fax, par téléphone ou par injonction aboyée aux oreilles dociles des exécutants : «Chargeeeeeeeeeeeeeeez !» Pourquoi s’émouvraient- ils ? Leurs enfants vont boire un Perrier and the Rocks à la sortie du bahut tout en commentant le dernier concert de Tokyo auquel ils ont assisté au Zénith. Au même moment, en Algérie, les enfants du grand peuple brandissent des banderoles sur lesquelles des mains ont peint maladroitement : «Arrêtez de nous assassiner lentement !»
Et les parents des enfants du grand peuple se tiennent le ventre, ont peur et vous crient à la face : «Attention ! Ne vous avisez surtout pas de lever la main sur nos enfants.» Souvent, dans ce pays, les drames les plus terribles, les tragédies au long cours ont éclaté le jour où des adultes ont porté la main sur des enfants. Compulsez vos archives, messieurs du petit peuple ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.

♣ ILS SONT CHEZ EUX !
Par Hakim Laâlam  
Email : laalamh@yahoo.fr
Terrorisme. Ban Ki-moon rencontre Belkhadem à Madrid. 

Le SG de l’ONU en sort indemne

Apparemment, il faut rappeler certaines choses aux amnésiques volontaires. La représentation de l’ONU à Alger, à Canberra ou à Lisbonne ou dans n’importe quelle capitale de n’importe quel pays a rang d’ambassade. Et de fait, elle est, du point de vue du droit international et des conventions signées par l’Algérie, un territoire de souveraineté onusienne. Si Ban Ki-moon veut sa commission d’enquête indépendante, il est DANS SON DROIT LE PLUS ABSOLU. Les journaux présidentiels, les radios présidentielles, la télévision présidentielle, les fans-clubs présidentiels et toutes les chorales du bon accueil à un 3e mandat présidentiel pourront crier au scandale, dénoncer avec des trémolos dans la voix une ingérence insupportable, il faudra bien qu’eux tous supportent pourtant cette vérité de droit. Le Ghaïta Band de la mandature à vie pourra se frapper la poitrine, crier à l’agression, jurer que l’on en veut à l’intégrité du pays, assurer que l’autorité de l’Etat ne saurait souffrir d’une enquête parallèle et battre le rappel de toutes ses annexes afin de casser de l’ONU, si la maison de verre décide de mettre ses enquêteurs sur l’affaire des attentats d’Alger, elle aura lieu cette enquête. Sauf à demander à l’ONU de plier bagage, de libérer le territoire qui lui a été rétrocédé, de nous regarder en chiens de faïence et de nous demander à quel promoteur immobilier ira le terrain en question et ce qu’il sera possible d’y construire. Vu le prix du mètre carré dans ce quartier-là, l’affaire est à saisir ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

♣ M’enfin ! D’où c’est qu’ils viennent tous ces grévistes ? D’où c’est qu’ils sortent ces grognards ? A quel moment ont-ils été lâchés dans les rues ? Comment en sommes-nous arrivés là ? En quelques jours à peine ? A Tamanrasset et à In Salah, la télévision publique, forcément objective puisqu’elle est publique comme son nom l’indique, nous avait montré une Algérie, belle, fière et surtout pas rebelle. Les tam-tam chauffaient à tout bout de rue. Les mains enduites de henné portaient haut le portrait du raïs. Des gorges profondes fusaient des youyous aussi stridents qu’hystériques. Malgré le problème de l’eau non encore réglé dans ces régions (comme dans d’autres, d’ailleurs), il était aisé de s’adonner aux joies des bains de foule. Toutes et tous étaient sortis fêter par avance le rab, la rallonge présidentielle. Les micros tendus ne recueillaient que témoignages de bien-être, de bonheur et de fierté d’être aussi bien gouvernés. De 7 à 77 ans, l’euphorie envahissait les ksour et les oasis, se répandant dans les nouvelles cités-dortoirs, symboles des efforts de l’Etat à transformer le désert en bidonville du nord. Nous en étions donc là, à cette sérénade digne du générique de la série La petite maison dans la prairie lorsque les gueux sont apparus ! Ya sahbi ! Des hordes belliqueuses, jusque-là tapies dans les bas-fonds du complot ourdi. Fonctionnaires, travailleurs de la santé, lycéens, étudiants, chômeurs, tous ont baissé rideau, paralysant le pays. 85% de taux de suivi, ici. 95%, là. 100% ailleurs. Bonté divine ! Mais qui a dérobé le bonheur filmé en Eastmancolor à Tam ? Qui a fait disparaître mes beaux hommes bleus souriant de toutes leurs belles dents ? Qui a remisé au placard mes gentils notables liseurs de motions de soutien pour un 3e mandat ? Qui m’a volé le pays tranquille, joyeux et fidèlement rangé en rangs d’oignons derrière le frère timonier pour le remplacer sournoisement par un brasier rougeoyant, un bûcher dont les flammes rageuses lèchent déjà la muraille du palais ? Qui a volontairement et pernicieusement interverti les films dans les boîtes, juste avant la projection ? Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

25 décembre, 2007

Les Barbies pleureuses …

Classé dans : Chroniques de Md Benchicou — eldzayer @ 17:31

image


Elles ont quelques Noëls de retard mais le cœur y est : les Barbie pleureuses sont de retour à Alger, à l’heure pour le sapin de 2007, prêtes à nous émouvoir ou à nous émerveiller – c’est selon – de leur inépuisables réserves lacrymogènes. Oh, bien sûr, toutes ne ressemblent pas à la fille aux cheveux blonds, certaines ont même de vraies moustaches, d’autres de vraies barbes, il en est même qui sont ministres, journalistes ou directeur général de l’ENTV, mais toutes connaissent parfaitement leur métier : pleurer à la demande, sur ordre du capricieux bambin qui a commandé toutes ces Barbie pour les fêtes de Noël.
Peu importe qu’on ne ressente aucun chagrin. Le but du jeu n’est pas de pleurer sous le poids de la douleur mais d’offrir une représentation théâtralisée de la douleur qui soit plus authentique, plus impressionnante que la douleur elle-même ! Réussir un simulacre de l’affliction qui en arrive à surprendre les affligés eux-mêmes.

Sur ce registre, nos Barbies pleureuses, Ould Abbès et Habib Chawki en chefs de file, suivis de ces créatures asservies au proxénétisme politique, qu’ils soient politiciens-supplétifs vivant de leur mercenariat ou journalistes officiant dans de serviles organes vivant de l’obole de l’ANEP, nos Barbies pleureuses ont honoré la réputation de la célèbre poupée : elles ont versé sur la mémoire des victimes des attentats du 11 décembre, « souillée par le sondage d’Al-Jazira » tellement de chaudes larmes qu’elles ont fini par interloquer les familles endeuillées elles-mêmes ! Le secret est pourtant simple : il faut du temps pour épuiser les larmes « rechargées » en quantité sur le corps de ces Barbie car elles n’obéissent qu’à une seule touche : pleurer sur « l’offense Al-Jazira » à l’exclusion de toutes les autres offenses à la mémoire des victimes des attentats du 11 décembre. Nos Barbie pleureuses sont, par exemple, insensibles aux graves insultes proférées publiquement par le chef-terroriste Ahmed Benaïcha qui menace d’autres « 11 décembre » si le FIS n’est pas réhabilité et accuse nommément les services algériens d’être derrière les attentats ! De même que nos poupées n’ont aucune émotion à l’idée que les victimes du 11 décembres aient été assassinées par un terroriste fraîchement libéré de prison.

Elles ne sont pas programmées pour s’émouvoir des crapuleries politiques du régime algérien, mais seulement de celle d’Al-Jazira ! Nos Barbies ne s’indignent pas du terrorisme islamiste, elles ne dénoncent pas l’intégrisme, elles s’acquittent juste d’une mission dilatoire pour laquelle elles ont été actionnées.

De ce point de vue, on doit reconnaître que nos Barbies sont parfaitement fidèles à l’antique tradition des « pleureuses », ces femmes rétribuées pour sangloter, gémir et implorer le Ciel lors des obsèques et dont on louait les services pour ajouter au climat d’affliction : les « femmes pleureuses » ne pleurent que sur le défunt pour lequel elles sont payées. Elles ne se trompent jamais de funérailles. Dans la tradition judéo-arabe, on les appelait « El hazniates » ou « El Hjaniyè » en hébreu. Toute vêtues de noir, en robe ample et les bras entièrement couverts, elles s’asseyaient à proximité du corps étendu à même le carrelage et s’adonnaient parfaitement à l’art du simulacre, n’hésitant pas à hurler ou à se griffer le visage jusqu’au sang pour la perte d’une personne qu’elles n’ont jamais vue et pour laquelle elles n’éprouvent aucune peine.

Il y a cependant quelque motif de se réjouir que nos Barbies aient su ressusciter avec brio une coutume qui date quand même de l’Antiquité et qu’aujourd’hui encore, dans la vallée du Nil, est évoquée dans une des plus belles scènes représentées sur les murs des tombes thébaines, celle des pleureuses de la tombe du souverain Ramose (voir photo). A l’heure où la fantomatique « Alger, capitale de la culture arabe » s’achève dans l’indifférence on peut en effet considérer que la prestation de nos Barbies clôture avec bonheur une manifestation qui manqua singulièrement d’exhibitions de qualité.

Quant au public, il semble bien qu’il n’ait comme spectacles pour l’année 2008 que la parodie du pouvoir…

A moins qu’il n’entre lui-même en scène.

Mohamed Benchicou

QUE PEUT-IL DIRE DE PLUS ?

Classé dans : Chroniques de Hakim Laâlam, Le Soir d'Algérie — eldzayer @ 1:57

 

VISITE BLINDÉE !
Par Hakim Laâlam  
Email : laalamh@yahoo.fr
Dernière minute ! Des recherches minutieuses ont enfin permis de localiser le seul civil encore présent dans la ville de Tam. 

Abdekka

«On ne peut mettre un policier derrière chaque citoyen.» Cette sentence, combien de fois je l’ai entendue. De la bouche de spécialistes des questions sécuritaires et de la lutte contre le terrorisme. C’est un constat sensé de leur part. Il est vrai qu’on ne peut affecter un policier à chaque citoyenne et citoyen. Par contre, on peut affecter 5000 policiers, des centaines de gendarmes, des centaines de policiers de l’ombre, des centaines de militaires de la pénombre et des escadrilles d’avions à la protection d’un seul homme. ABDEKKA ! Pourquoi d’ailleurs s’empêcher de le faire ? On a bien obligé 2 millions de flics déguisés en prieurs à passer la nuit dans une mosquée pour sécuriser l’endroit avant l’arrivée le lendemain du chef de l’Etat pour les cérémonies d’une fête religieuse. Alors, 5000 policiers de plus dans le désert, une flottille d’avions qui fait des loopings au-dessus de troupeaux de dromadaires déroutés et un agent des services tapi dans chaque théière, c’est cela le pays sécurisé ! C’est cela la concorde. C’est cela le pays libéré des zones interdites par le GSPC et le GIA. C’est cela le pays de la fraternité retrouvée. Je ne sais pas pour vous, mais moi, le siège d’une présidence — le lieu par excellence de la souveraineté et du contrôle des choses de l’Etat — qui se transforme en camp retranché, en Fort Alamo, ce n’est franchement pas fait pour me rassurer. Un palais bouclé, un désert où grouillent des petits bonhommes verts, bleus et transparents, ça ne me rassure pas non plus. Ça me rassure d’autant moins qu’il y a quelques jours à peine, une semaine avant le réveillon du Nouvel An et quelques jours après, j’ai partout lu que notre beau désert avait été pris d’assaut par des milliers de touristes étrangers qui ont redécouvert cette destination re-sécurisée. Comment se fait-il alors que ce désert pacifié pour le Nouvel An soit redevenu une zone à haut risque, au point où la DGSN et les autres services de sécurité aient été déménagés à Tam par pont aérien ? Plus crûment : en Algérie, «lah’na ou pas lah’na» ? Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.

QUE PEUT-IL DIRE DE PLUS ?
Par Hakim Laâlam  
Email :
laalamh@yahoo.fr
Déclaration de Ali Tounsi : «Ne doivent rester dans les rangs de la police que ceux qui sont en mesure de combattre le terrorisme.»

Ça va gonfler les chiffres du chômage !

Aujourd’hui encore, des gens à qui il faut reconnaître un sens de la patience poussé jusqu’à l’héroïsme attendent que Abdekka parle, dise quelque chose après le double attentat du 11 décembre. Nous sommes le 25, et j’ai encore lu hier un lamento déchirant sur le silence du chef de l’Etat. M’enfin ! En 2007, que peut dire de plus Boutef’ sur les terroristes qu’il n’ait déjà dit ? A quelques heures de 2008, y a-t-il encore quelque chose que le président n’aurait pas dite sur les tangos ? Très honnêtement, je ne pense pas. Alors, de grâce, cessons les procès d’intention contre le raïs. Arrêtons de guetter une déclaration, un discours ou un communiqué. Sur cette question, il a tout dit. Il l’a dit clairement. Sans équivoque. Il a dit que les terroristes sont nos frères. Il a dit encore que les portes de l’Algérie resteront ouvertes à tous ses enfants, sans distinction. Il a dit encore que les barbus des maquis étaient de braves combattants. Il a dit encore qu’il ne fallait surtout pas les indisposer par des propos malveillants ou blessants. Il a dit encore qu’il se serait bien vu à leurs côtés, là-haut, au sommet de la montagne. Il a dit encore qu’il tenait à leur disposition une cargaison de passeports pour leur permettre de se rendre au Qatar, s’ils le souhaitaient. Il a dit encore que dans la seconde guerre d’Algérie, il n’y avait ni vainqueur ni vaincu. Il a dit encore que les tangos étaient les pauvres victimes de la première violence, celle de l’interruption du processus électoral. Il a dit encore qu’aucune règle grammaticale n’interdisait de mettre le mot «Monsieur» avant le nom d’un boucher. Il a dit encore que les plumes des journalistes étaient plus criminelles et assassines que les balles et les sabres des combattants islamistes. Il a dit tout ça notre président, et beaucoup d’autres choses encore sur les terroristes et sur leur activité préférée, tuer, brûler et exploser. Que voulez-vous lui faire dire de plus ? Voyons ! Voyons ! Il y a belle lurette que Abdekka a tout dit. Tout le bien qu’il pense des valeureux combattants. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

23 décembre, 2007

TOUS SUR LE PONT !

Classé dans : Chroniques de Hakim Laâlam, Le Soir d'Algérie — eldzayer @ 3:46
Par Hakim Laâlam  
Email : laalamh@yahoo.fr
«Mohamed Abdelaziz reconduit à la tête du Sahara occidental pour un 6e mandat consécutif.»  

Ça va faire un jaloux !

Allez ! Je vais joindre ma voix aux autres : «Al Jazira vendus !» «Al Djazira terroristes !» «Al Djazira pas gentils !» «Al Jazira bourourou !» C’est bon ? Ça vous va ? Sinon, j’en rajoute une couche, ça ne coûte pas plus cher d’en remettre des tonnes sur Al Djazira. D’autant plus que leur histoire de sondage est proprement infecte. Mais en même temps, je trouve la synchronisation de la contre-attaque médiatique de ce côté-ci, du côté algérien bigrement minutée. Samedi matin, tout le monde convoqué sur le pont ! Personne ou presque ne manquait à l’appel. Qui de l’ouverture en une. Qui du commentaire. Qui du dossier en trois pages. Qui des menaces de représailles sanglantes de la kasma de Bir-El-Djir et des millions de ses adhérents contre cette télé ennemie. Pourquoi pas ? Si les gens ont encore envie, en 2007, de monter en bon ordre sur le pont humer le même air, grand bien leur fasse. Par contre, je reste perplexe devant certaines anomalies éditoriales. Comment peut-on dans le même temps appeler au lynchage d’Al Jazira au motif qu’elle fait l’apologie du terrorisme et ouvrir généreusement sa une à Ahmed Benaïcha, émir de l’AIS ? Comment peut-on, lorsqu’on dirige la télévision d’Etat, faire une déclaration au vitriol contre Al Jazira et dans le même temps, accepter que dans ses propres journaux, les attentats commis par la même Al Qaïda en Irak soient qualifiés d’«actes héroïques menés par la résistance » ? Non messieurs ! Cé pas possible ! Y a pas une bonne Al Qaïda et une mauvaise Al Qaïda. Le terrorisme ne fonctionne pas comme le comprimé Actifed, un pour la journée, un autre pour le soir. Un côté blanc. Un côté noir. Y a pas de bon terrorisme ! Dénoncer Al Jazira ? Oui ! Mille fois oui ! Mais sans attendre le top départ, l’ordre de lynchage, le «bon à tirer». Et surtout dénoncer le terrorisme tout le temps, où qu’il se trouve. Sans l’inviter de temps à autre à afficher en une ses pilosités encore piquetées d’hémoglobine. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

12345...10

D A T A F O R U M |
Génération Citoyenne |
machinesabois |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Elayam.3 ا...
| FCPE Lionel Terray
| LUGAR DO DESENHO-LIEU DU DE...