22 août, 2008

Douce France

Classé dans : — eldzayer @ 11:15

Après la seconde guerre mondiale, les algériens étaient encore floués

Douce France

« Il n’y a pas d’avenir sans mémoire » Jacques Chirac, le 6 juin 2004 à Arromanches 16h20. Etienne Gérard, Maréchal de France, ministre de la Guerre sous Louis-Philippe déclarait en 1832 : « Il faut se résigner à refouler au loin, à exterminer même la population indigène. Le ravage, l’incendie, la ruine de l’agriculture sont peut-être les seuls moyens d’établir solidement notre domination. »

Le bilan des méfaits causés dans les trois premières années de la colonisation est extrêmement lourd, il peut être dégagé du rapport de la commission d’enquête parlementaire envoyée en Algérie en1833 : « Nous avons réuni au Domaine les biens des fondations pieuses ; nous avons séquestré ceux d’une classe d’habitants que nous avions promis de respecter ; nous avons commencé l’exercice de notre puissance par une exaction (un emprunt forcé de 100 000 FF) ; nous nous sommes emparés des propriétés privées sans indemnité aucune et le plus souvent, nous avons été jusqu’à contraindre des propriétaires expropriés de cette manière à payer les frais de démolition de leurs maisons et même d’une mosquée… Nous avons massacré des gens porteurs de sauf conduits, égorgé sur un soupçon des populations entières… » Imaginons un instant que la télévision et Internet aient existé à cette époque !… Ce déchaînement de cruauté, d’exactions va se poursuivre durant plus de cinquante ans. Les auxiliaires de Bugeaud : les Pelissier, les Saint-Arnaud, les Rovigo, les Montagnac, les Lamoricière et les Cavaignac ont laissé des témoignages de ces exterminations massives : « Nous tirons peu de coups de fusil, nous brûlons les douars, tous les villages, toutes les cahutes », (Saint-Arnaud 5 avril 1842). Le duc sans honneur de Rovigo déclarait : « Apportez des têtes, des têtes ! Bouchez les conduites d’eau crevées avec la tête du premier bédouin que vous rencontrerez. » C’était l’époque où la paire d’oreilles était payée 10 francs, où l’on vendait femmes et enfants par centaines, c’était l’époque des « enfumades », de tribus entières réfugiées dans des grottes (Cavaignac chez les sbeahs, Pelissier chez les ouled Riah en 1845, suivis par Saint-Arnaud). Le colonel de Montagnac écrit dans ses Lettres d’un soldat : « Selon moi, toutes les populations qui n’acceptent pas nos conditions doivent être rasées. Tout doit être pris, saccagé sans distinction d’âge ni de sexe… L’herbe ne doit plus pousser là où l’armée française a mis le pied. » Depuis 1881, l’Algérie vivait sous le régime de l’odieux code de l’indigenat et de ses lois d’exception avec leurs 41 infractions spéciales aux indigènes : soumission aux tribunaux répressifs, pour se déplacer hors de leur douar, les Algériens devaient demander, comme les esclaves noirs des Antilles, un permis de circulation… A la suite de la moindre plainte, ils pouvaient encourir une peine de cinq jours de prison et une amende de 15 FF. Ils pouvaient être jetés en prison sans jugement pour un temps indéterminé. L’Algérien, dont la chèvre a le malheur d’être surprise dans la forêt, se voit dans l’obligation de vendre tout son troupeau pour payer l’amende sans pour autant échapper à la prison. Outre la confiscation des biens habous, ce code consacrait l’inégalité devant la conscription, devant l’impôt, devant l’instruction. En 1894, le Conseil supérieur de l’Algérie proclamait que « l’Arabe est une race inférieure et inéducable » et « émet le vœu que l’instruction primaire des indigènes soit supprimée ». Ce vœu sera réitéré par le Congrès des maires d’Algérie en 1908 !

Une réponse à “Douce France”

  1. k2raguelid dit :

    azul felawen ,

    Nous sommes , et , nous resterons : LA RACE SUPERIEUR !

    VIVE L’ALGERIE LIBRE !

    ar tufath .

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