T’Koukt
♥ Les coquelicots des Aurès
Ok ! Vous avez fini par nous convaincre ! Nous ne parlerons plus de ces terroristes qui ont enfourné des bébés et que vous avez décidé de disculper, ni de ces jeunes filles que les monstres ont violées, ni de ces familles égorgées, ni de ces douars brûlés, ni des veuves, ni des orphelins… Pourtant, sur le plan de la fraternité et du grand pardon, vous avez des leçons à recevoir du mouvement citoyen dont l’objectif est justement de se réconcilier avec son histoire et d’agir pacifiquement pour l’émancipation totale du peuple ! Votre combat est perdu d’avance, car les citoyens n’ont plus rien à perdre puisque tout, ou presque, leur a été pris ! Et lorsque le bâton et la kalachnikov deviennent les instruments de la réconciliation, cela veut dire que quelque chose est pourrie dans le royaume…
Tout le monde se courbe devant les nouveaux rois et tout le monde récite les mêmes glorifications en l’honneur des sauveur suprêmes qui auraient pu nous tromper s’ils n’avaient pas eu la faiblesse de découvrir leurs visages juste au moment où le train de l’histoire éclairait le tunnel de la mystification ! Juste au moment où les héros se sont tus, libérés de l’horrible frayeur de la vérité, pour laisser parler les pirates de la mémoire ! Juste au moment où le sang qui coule et hurle dans les profondeurs de la conscience, aurait pu rappeler, aux procureurs et aux juges, que les héros ne meurent jamais !
Mais, tant pis ! Que les prisons se remplissent de citoyens libres et que les arènes de la trahison se surchargent d’imposteurs, sous les ovations d’un peuple berné par les charlatans ! Que la vérité soit celle du mensonge, récitée par la foule des courtisans et que le mensonge soit celui des indomptables, régurgité par les couards ! Il restera l’irréductible fierté de ceux qui n’ont pas reculé devant la répression ; il restera le souvenir de ceux que les gendarmes ont grandis dans les yeux du peuple, il restera ma fière et éternelle T’kout, enfantée par les germes d’un espoir qui refuse de mourir (*), maquillée du rêve fou de ceux qui ont osé ce que l’on n’ose pas et de ceux qui ont cru que le Chaoui est le frère du Kabyle ! Et qu’il est aussi le frère du gars d’Adrar qui a refusé de se courber, comme l’ont fait cet indomptable oranais ou ce noble de Bab El Oued !
Merci, T’kout, terrible enflure dans l’Aurès de leur médiocrité, et superbe majuscule dans l’Aurès de nos convictions, suprême évocation de nos mémoires ressourcées dans l’unique et inaltérable Novembre, merci de nous rappeler que les Cours ne sont pas la justice et qu’il reste encore, malgré tout, des avocats qui font honneur à votre honneur ! Merci de me tirer de la triste et monotone quiétude de ce mois qui enfle comme une bêtise pour me projeter dans la noblesse du combat des braves, pour me faire savoir que les barrages, faux ou vrais, ne servent qu’à barrer la route aux courageux ! Merci Belaïd Abrika d’être venu dans les terres de la Kahina pour me rappeler que nos combats se régénèrent sur les routes gardées par les puantes censures, merci de me mener là où je suis né mille fois sous le soleil millénaire des Amazigh, merci de projeter, au-delà de Timgad, l’arc en ciel qui mène vers Arris, Capitale des rêves de Mustapha Ben Boulaid et qu’est-ce que T’kout si ce n’est une halte sur le chemin qui conduit à l’accomplissement de ces rêves ?
Merci, Belaïd Abrika de nous rappeler que les élus lâches et les sous-prefets sans gloire ne sont que des virgules raturées dans les phrases de l’histoire ? Merci de nous donner l’occasion de rêver encore, nous qui ne rêvons plus depuis le 8 avril ! Merci de condamner les embouchures du pessimisme et d’ouvrir, sur la grande route de l’espoir, dans la Kabylie et les Aurès, ces petits chemins qui montent les collines que nous n’avons plus le droit d’oublier ! Merci de me rappeler que mon père a failli perdre sa gloire sur le front d’une guerre qui ne lui appartenait pas et qu’il en a gagné une autre en me disant que l’olive s’appelle « Azzemour » et que les vaches sont de vulgaires « Tafounest » ! Ah, s’il était encore vivant ! Il serait fier de ce gars qu’il ne connaît pas et qui a osé ouvrir les portes de T’kout aux flots de l’histoire pour qu’elle y pénètre par violation du domicile de ce pauvre imbécile qui croit encore que l’on peut dompter les intrépides !
Et si tu es coincé, et si, par malheur, tu penses que le citoyen est un ventre, un simple tube digestif, et si, comble de tout, tu considères qu’il n’est plus qu’une machine nourrie par les promesses électorales, tu as une occasion de te rattraper, toi qui ne parle plus et qui ne marche plus sur les chemins ordinaires, toi qui ne sais t’adresser qu’aux télévisions et aux foules embrigadées dans les festivals électoralistes, je te donne un conseil, mon frère : va à T’kout, va dire au peuple rebelle que ta candidature n’était pas une usurpation, va leur prouver que tu étais sincère lorsque tu leur disais que la liberté était ta préoccupation et aussi ta conviction ; va, marche sur le chemin de la dignité, descend de l’avion parisien et des sentiers battus ! Retrouve ce peuple que tu as tellement attendu sur le chemin des urnes et qui n’a pas changé, lui ! Va affronter sa colère recommencée et dis-lui que tu n’as rien à avoir avec ça, toi bohême des promesses électorales et papillon volatile des nuits agitées de la défunte Khalifa TV ! Tu trouveras les tiens, fiers et heureux, qui t’attendent depuis des ères pour te dire simplement : « merci d’être venu ! »
Y en a marre de ces politicards qui viennent barbouiller d’illusion les colonnes de nos journaux et faire bander nos journalistes pour de vulgaires braderies électorales ! T’kout ne doit pas interpeller simplement les journalistes et les avocats ! Elle appelle Benflis, Sadi, et peut-être même Djaballah ainsi que Louisa Hanoune, pour que la politique se réconcilie enfin avec la vérité et que les jeunes de T’kout ne se sentent pas inférieurs à ceux de Béni Douala !
Il y va de la crédibilité de cette classe politique qui ne se réveille que tous les cinq années ! Allez-y ! Dites enfin un mot sur T’kout ! Nous autres citoyens libres, animateurs du mouvement citoyen et avocats, ne pouvons plus vous remplacer durant les jours et les mois qui séparent une élection présidentielle d’une autre ! Dites aujourd’hui ce que vous aurez envie de dire en 2009 ! Sinon, taisez-vous et laissez Bouteflika ou Ouyahia, ou même Belkhadem, gravir les échelons qui mèneront, encore, à la Présidence de la république.
Dites-le ou taisez-vous à jamais !
Les citoyens de la commune de Tkout située au cœur de la wilaya de Batna subissent les affres de la répression du pouvoir maffieux et assassin. Suite à l’assassinat d’un jeune citoyen du village de Taghit de cette commune dans la nuit du jeudi, par des gardes communaux zélés et à la l’enlèvement par la gendarmerie du compagnon de la victime, les citoyens se sont mobilisés pour dénoncer cet acte prémédité. Depuis le vendredi la tension n’a pas cessé d’augmenter. Les forces de répression qui ont commis l’irréparable, obéissant au régime Heggar, n’ont pas arrêté de multiplier les provocations et les exactions exacerbant la colère de la population. En effet, les gendarmes mafieux et assassins renforcés par un impressionnant dispositif d’escadrons de la mort ont instauré un climat de terreur généralisé : passage à tabac des passants innocents, arrestation de plusieurs dizaines de citoyens, atteinte à l’honneur et la dignité des villageois, violations de domiciles nocturnes, sans mandat de perquisition, expéditions punitives et la chasse aux délégués du mouvement citoyen des Aarchs, ciblant même le délégué Salim IZA. Face à ce drame vécu par nos frères des Aures le mouvement citoyen des Aarchs se pose la question sur les objectifs et les responsables de ces actes perpétrer au même moment dans les wilayattes de Khenchella, Ouargla, Adrar, Bourdj-Bou-Arrédj, Djelfa et de Batna. Et réaffirme encore une fois de plus que seul et uniquement l’alternative de la résistance citoyenne à travers une dynamique de lutte nationale, rassembleuse et unificatrices dans un cadre pacifique et démocratique peut constituer le rapport de force citoyen indispensable pour imposer le changement face à ce système corrompu et corrupteur. Le mouvement citoyen des Aarchs, tout en apportant son soutien indéfectible, dénonce énergiquement les graves dépassements constatés au niveau de la localité de Tkout et exige la prise ne charge des doléances exprimées dans la rue notamment : La libération immédiate et inconditionnelle des détenus ; L’arrêt des expéditions punitives et de la chasse aux délégués ; L’arrestation des responsables, des commanditaires, des exécutants du crime de Taghit et leurs jugements par un tribunal civil ; Et le retrait immédiat et inconditionnel des renforts dépêchés sur place ; Enfin, le mouvement citoyen des Aarchs réitère ses positions de principes et son engagement à poursuivre le combat citoyen jusqu’à la satisfaction de la Plate forme d’El Kseur scellée et non négociable, explicitée à Larbaa Nath Irathen à travers la mise en application du document historique et consensuel de cette honorable plate forme. Par ailleurs, une cellule de crise est installée par la présidence tournante afin de suivre de prés l’évolution de la situation au niveau des Aures et de préparer d’éventuelles actions de solidarité. ULAC SMAH ULAC LE COMBAT CONTINUE Pour la C.A.D.C. La présidence tournante Tizi-Ouzou le 16 mai 2004
♣ Batna, Arris, Khenchela, le 1er Novembre 1954
Communiqué
Encore une fois les mains des gendarmes se sont entachées de sang de deux jeunes citoyens innocents, des chawis, de Kaïs dans le pays chawi. Dans la nuit du 06 mars 2007, le jeune « Azzou » a été assassiné levant le masque sur cette institution pourrie et criminelle. Ayant bénéficié de l’impu nité dans les évènements du Printemps Noir en 2001 où un lourd tribu a été payé par la Kabylie (127 morts), la gendarmerie joue la prolongation dans le pays chawi en provocant les citoyens. Les dernières émeutes et les arrestations de Boumegar (N’gawes, Batna) nous rappellent celles des récentes années notamment le scandale des tortures affligées par des tortionnaires aux jeunes de T’kout en mai 2004 dans les locaux de la gendarmerie nationale.
Les deux bavures de la gendarmerie de la ville de kaïs démontrent que le système mafieux et assassin ne change pas ses méthodes répressives envers des citoyens démunis qui ont manifesté pacifiquement. L’institution de la gendarmerie nationale ouvre une autre liste d’innocentes victimes qui se rajoutent au livre noir d’une histoire pleine de bouleversements et de manœuvres.
Le Mouvement des Citoyens des Aarchs des Aurès présente ses condoléances aux familles des victimes et exprime solennellement son soutien et sa solidarité à tous les citoyens chawis et les appelle à la vigilance et de ne pas répondre aux provocations pour préserver les citoyennes et citoyens et garder ainsi le mouvement dans un cadre pacifique, responsable et revendicatif.
Le Mouvement Citoyen des Aurès dénonce énergiquement les pratiques dictatoriales du pouvoir, rentier et corrompu, et de ses institutions et leur incombe toute la responsabilité de ces émeutes qui engendreraient des dérives dangereuses dans la région.
Le Mouvement Citoyen des Aurès appelle toutes les citoyennes et tous les citoyens à la mobilisation et l’engagement pacifique et de soutenir les « inculpés » dans les évènements de Kaïs et les invitent de se déplacer massivement au tribunal de N’gawes le 13 mars 2007 où seront présentés les 18 jeunes poursuivis par la justice dans les événements de Boumegar.
Batna, 09 mars 2007-03-12
Wallich n Smah Wellich
La Lutte Continue
Les deux bavures de la gendarmerie de la ville de kaïs démontrent que le système mafieux et assassin ne change pas ses méthodes répressives envers des citoyens démunis qui ont manifesté pacifiquement. L’institution de la gendarmerie nationale ouvre une autre liste d’innocentes victimes qui se rajoutent au livre noir d’une histoire pleine de bouleversements et de manœuvres.
Le Mouvement des Citoyens des Aarchs des Aurès présente ses condoléances aux familles des victimes et exprime solennellement son soutien et sa solidarité à tous les citoyens chawis et les appelle à la vigilance et de ne pas répondre aux provocations pour préserver les citoyennes et citoyens et garder ainsi le mouvement dans un cadre pacifique, responsable et revendicatif.
Le Mouvement Citoyen des Aurès dénonce énergiquement les pratiques dictatoriales du pouvoir, rentier et corrompu, et de ses institutions et leur incombe toute la responsabilité de ces émeutes qui engendreraient des dérives dangereuses dans la région.
Le Mouvement Citoyen des Aurès appelle toutes les citoyennes et tous les citoyens à la mobilisation et l’engagement pacifique et de soutenir les « inculpés » dans les évènements de Kaïs et les invitent de se déplacer massivement au tribunal de N’gawes le 13 mars 2007 où seront présentés les 18 jeunes poursuivis par la justice dans les événements de Boumegar.
Batna, 09 mars 2007-03-12
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