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14 février, 2008

La suédoise en monikini et du merlan

Classé dans : Chroniques de Hakim Laâlam, Le Soir d'Algérie — eldzayer @ 10:37
LA FABLE DE LA SUÉDOISE EN MONOKINI, DU MÉDECIN, DU FLIC ET DU MERLAN HARD DISCOUNT !
 
Confidence de l’une des deux kamikazes arrêtées à Bouira :
«Pour une fois, j’avais l’impression d’être une …

…bombe !»

Algériennes ! Algériens ! De quoi vous plaignez-vous ? Haya sidi ! Osez dire une fois, ne serait-ce qu’une fois que vous avez motif à vous plaindre. Chiche ! Honte à vous peuple d’impatients impénitents ! Votre impatience vous perdra. Elle vous aveugle déjà. Elle vous rend surtout sourds aux bonnes paroles de vos dirigeants qui vous rappellent tous les jours que vous êtes un peuple de chanceux et qui vous recommandent de prendre juste conscience de la chance que vous avez. Je n’en veux pour preuve que ces chiffres tout frais sortis de la machine officielle à chiffres. Tendez l’oreille, bande d’ingrats, meute infâme d’éternels insatisfaits : en Conseil de gouvernement, ce mardi, il a été annoncé, pour le secteur de la santé, un médecin pour 300 Algériens, d’ici… 2025. Avant ce Conseil de gouvernement, juste avant, aux assises du tourisme, nos honorables dirigeants pronostiqueurs ont eux aussi fait une magnifique promesse : l’Algérie accueillera onze millions de touristes en… 2025. Avant ces assises du tourisme, quelques jours avant, le premier policier du pays, Ali Tounsi, avait promis la sécurité aux Algériens d’ici… 2010. Avant cette déclaration de Tounsi, bien avant — je m’en souviens car j’y avais consacré une chronique — le sympathique ministre de la Pêche, Smaïl Mimoun, avait affirmé que les Algériens mangeraient à satiété du poisson sans contrainte et à prix abordable d’ici… 2025. Alors ? Où est le problème ? Pourquoi râlez-vous tout le temps, à tort et à travers ? Votre bonheur est incommensurable. Les autres peuples vous envient ! Qui d’autre que vous peut vivre dans un pays où l’on pourra reluquer des millions de belles Suédoises en monokini sur les plages, avec 200 mille policiers pour protéger voyeurs et exhibitionnistes et un médecin pour soigner 300 Algériens qui se seront auparavant empiffrés de poisson pas cher ? Personne ! Estimez-vous donc vernis, heureux. Et fermez-la jusqu’en 2025. Après, à cette date promise, s’il n’y a ni Suédoises, ni médecins à portée de bobos ni crevettes royales et merlan, nous aviserons. Mais en attendant, contentez-vous de fumer du thé et de rester éveillés, votre cauchemar, en 2008, continue.
H. L

16 janvier, 2008

Et moi qui croyais que tout allait bien

Classé dans : Chroniques de Hakim Laâlam, Le Soir d'Algérie — eldzayer @ 11:22

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Pousse avec eux

♣ LE CLAN DES TOUILLEURS DE CAFÉ AVEC LE POUCE ET L’INDEXE !
Par Hakim Laâlam  
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laalamh@yahoo.fr
Interrogé sur le soutien qu’il apporte à son fils lycéen en grève, un papa a répondu : «Je suis de tout cœur avec mon enfant. Car moi aussi, quand j’avais son âge, j’ai eu à souffrir des décisions de…

 …Benbouzid !

Depuis que j’ai lu l’interview du ministre de l’Education dans El Khabar, je ne suis plus le même homme. Dans cette interview fort intéressante, Benbouzid affirme, entre autres, que les élèves en grève sont manipulés par un clan. Ça m’a foutu un choc ! Une telle révélation a chamboulé le cours de ma vie. Le matin, par exemple ! Il n’est plus question pour moi de touiller mon café de la manière dont je l’ai toujours fait jusque-là. Finie la petite cuillère coincée entre le pouce et l’indexe de la main droite et opérant pendant dix secondes un mouvement de rotation dans le sens des aiguilles d’une montre. Basta ! Je ne veux pas être traité de mec manipulé par le clan des touilleurs de café avec une petite cuillère tenue par le pouce et l’indexe de la main droite et tournée dans le sens des aiguilles d’une montre. Désormais, je veux être un homme libre. Et en homme libre, je touillerai mon café avec une cuillère tenue par le majeur et l’auriculaire de la main gauche dans un mouvement contraire à celui des aiguilles d’une montre. Finie aussi l’habitude de lasser mes chaussures que je viens d’enfiler en commençant par les lacets de la chaussure gauche ! Je ne veux pas être l’objet d’une manipulation de la part du clan des laceurs de chaussures qui lacent d’abord les lacets de leur chaussure gauche. Désormais, je serai un homme libre ! Et en homme libre, je lasserai les lacets de ma chaussure droite en premier ! Finie aussi cette manie suspecte de fermer la porte de mon appartement en commençant par la serrure du milieu, puis celle du haut. Je ne veux pas être victime d’une manipulation de la part du clan des gens qui ferment leurs portes d’appartement en commençant par la serrure du milieu avant de verrouiller celle du haut. Désormais, je veux être un homme libre ! Et en homme libre, je fermerai la porte de mon appartement en commençant par la serrure du haut, ensuite celle du bas, et à la fin, seulement à la fin, je verrouillerai celle du bas, na ! Soyons vigilants ! Ne nous faisons manipuler par aucun clan ! Car les clans sont partout. Ils nous guettent en permanence. Et s’il est un clan que vous devez craindre plus que tous les autres, c’est celui des fumeurs de thé. S’ils tentent de vous manipuler en vous demandant de fumer du thé pour rester éveillés à ce cauchemar qui continue, ne les écoutez surtout pas. Ecoutez plutôt Benbouzid et le pouvoir qui vous conseillent d’avaler un cachet de Tranxene avec de la tisane de verveine et de dormir sur vos deux oreilles. C’est tellement mieux. Pour eux !
H. L

NE LEVEZ PAS LA MAIN SUR NOS ENFANTS !
Par Hakim Laâlam  
Email : laalamh@yahoo.fr
Selon un rapport de la Banque mondiale, «bonnes performances macroéconomiques pour l’Algérie en 2007. Pour l’économie, je ne sais pas, mais pour les macros… 

…pour sûr que l’année 2007 a été bonne !

Le titre de cette chronique n’est pas de moi. Il m’a été inspiré par une déclaration de la fédération des parents d’élèves : «Ne levez pas la main sur nos enfants !» C’est tout simplement humain. Une maman et un papa ne sauraient souffrir l’idée que leur enfant soit frappé, bastonné ou même bousculé. Qui oserait d’ailleurs s’en prendre à des enfants lycéens ? Le régime. Le pouvoir. Le gouvernement. Et celui qui donne ses ordres au gouvernement. En gros, des gens dont les enfants ne risquent pas grand-chose en cas de charge policière contre une école. Pour une raison toute simple : leurs enfants ne sont pas là. Pour la plupart, ils étudient ailleurs. Dans d’autres pays. Et dès les cycles secondaires, s’il vous plaît. On comprend mieux dès lors que l’ordre donné à la troupe de briser toute manifestation lycéenne puisse être lancé avec autant de facilité et sans l’ombre d’un remords. Creusant encore un peu plus le fossé, la faille tellurique immense entre deux peuples étrangers l’un à l’autre, mais cohabitant encore sur la même portion de terre. D’un côté, le petit peuple des résidences surveillées, du littoral privatisé, des parcours sécurisés et balisés. De l’autre, le grand, l’immense reste du peuple. Le petit peuple fait sonner la charge contre les enfants du grand peuple. Sans émotion. Juste par fax, par téléphone ou par injonction aboyée aux oreilles dociles des exécutants : «Chargeeeeeeeeeeeeeeez !» Pourquoi s’émouvraient- ils ? Leurs enfants vont boire un Perrier and the Rocks à la sortie du bahut tout en commentant le dernier concert de Tokyo auquel ils ont assisté au Zénith. Au même moment, en Algérie, les enfants du grand peuple brandissent des banderoles sur lesquelles des mains ont peint maladroitement : «Arrêtez de nous assassiner lentement !»
Et les parents des enfants du grand peuple se tiennent le ventre, ont peur et vous crient à la face : «Attention ! Ne vous avisez surtout pas de lever la main sur nos enfants.» Souvent, dans ce pays, les drames les plus terribles, les tragédies au long cours ont éclaté le jour où des adultes ont porté la main sur des enfants. Compulsez vos archives, messieurs du petit peuple ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.

♣ ILS SONT CHEZ EUX !
Par Hakim Laâlam  
Email : laalamh@yahoo.fr
Terrorisme. Ban Ki-moon rencontre Belkhadem à Madrid. 

Le SG de l’ONU en sort indemne

Apparemment, il faut rappeler certaines choses aux amnésiques volontaires. La représentation de l’ONU à Alger, à Canberra ou à Lisbonne ou dans n’importe quelle capitale de n’importe quel pays a rang d’ambassade. Et de fait, elle est, du point de vue du droit international et des conventions signées par l’Algérie, un territoire de souveraineté onusienne. Si Ban Ki-moon veut sa commission d’enquête indépendante, il est DANS SON DROIT LE PLUS ABSOLU. Les journaux présidentiels, les radios présidentielles, la télévision présidentielle, les fans-clubs présidentiels et toutes les chorales du bon accueil à un 3e mandat présidentiel pourront crier au scandale, dénoncer avec des trémolos dans la voix une ingérence insupportable, il faudra bien qu’eux tous supportent pourtant cette vérité de droit. Le Ghaïta Band de la mandature à vie pourra se frapper la poitrine, crier à l’agression, jurer que l’on en veut à l’intégrité du pays, assurer que l’autorité de l’Etat ne saurait souffrir d’une enquête parallèle et battre le rappel de toutes ses annexes afin de casser de l’ONU, si la maison de verre décide de mettre ses enquêteurs sur l’affaire des attentats d’Alger, elle aura lieu cette enquête. Sauf à demander à l’ONU de plier bagage, de libérer le territoire qui lui a été rétrocédé, de nous regarder en chiens de faïence et de nous demander à quel promoteur immobilier ira le terrain en question et ce qu’il sera possible d’y construire. Vu le prix du mètre carré dans ce quartier-là, l’affaire est à saisir ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

♣ M’enfin ! D’où c’est qu’ils viennent tous ces grévistes ? D’où c’est qu’ils sortent ces grognards ? A quel moment ont-ils été lâchés dans les rues ? Comment en sommes-nous arrivés là ? En quelques jours à peine ? A Tamanrasset et à In Salah, la télévision publique, forcément objective puisqu’elle est publique comme son nom l’indique, nous avait montré une Algérie, belle, fière et surtout pas rebelle. Les tam-tam chauffaient à tout bout de rue. Les mains enduites de henné portaient haut le portrait du raïs. Des gorges profondes fusaient des youyous aussi stridents qu’hystériques. Malgré le problème de l’eau non encore réglé dans ces régions (comme dans d’autres, d’ailleurs), il était aisé de s’adonner aux joies des bains de foule. Toutes et tous étaient sortis fêter par avance le rab, la rallonge présidentielle. Les micros tendus ne recueillaient que témoignages de bien-être, de bonheur et de fierté d’être aussi bien gouvernés. De 7 à 77 ans, l’euphorie envahissait les ksour et les oasis, se répandant dans les nouvelles cités-dortoirs, symboles des efforts de l’Etat à transformer le désert en bidonville du nord. Nous en étions donc là, à cette sérénade digne du générique de la série La petite maison dans la prairie lorsque les gueux sont apparus ! Ya sahbi ! Des hordes belliqueuses, jusque-là tapies dans les bas-fonds du complot ourdi. Fonctionnaires, travailleurs de la santé, lycéens, étudiants, chômeurs, tous ont baissé rideau, paralysant le pays. 85% de taux de suivi, ici. 95%, là. 100% ailleurs. Bonté divine ! Mais qui a dérobé le bonheur filmé en Eastmancolor à Tam ? Qui a fait disparaître mes beaux hommes bleus souriant de toutes leurs belles dents ? Qui a remisé au placard mes gentils notables liseurs de motions de soutien pour un 3e mandat ? Qui m’a volé le pays tranquille, joyeux et fidèlement rangé en rangs d’oignons derrière le frère timonier pour le remplacer sournoisement par un brasier rougeoyant, un bûcher dont les flammes rageuses lèchent déjà la muraille du palais ? Qui a volontairement et pernicieusement interverti les films dans les boîtes, juste avant la projection ? Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

25 décembre, 2007

QUE PEUT-IL DIRE DE PLUS ?

Classé dans : Chroniques de Hakim Laâlam, Le Soir d'Algérie — eldzayer @ 1:57

 

VISITE BLINDÉE !
Par Hakim Laâlam  
Email : laalamh@yahoo.fr
Dernière minute ! Des recherches minutieuses ont enfin permis de localiser le seul civil encore présent dans la ville de Tam. 

Abdekka

«On ne peut mettre un policier derrière chaque citoyen.» Cette sentence, combien de fois je l’ai entendue. De la bouche de spécialistes des questions sécuritaires et de la lutte contre le terrorisme. C’est un constat sensé de leur part. Il est vrai qu’on ne peut affecter un policier à chaque citoyenne et citoyen. Par contre, on peut affecter 5000 policiers, des centaines de gendarmes, des centaines de policiers de l’ombre, des centaines de militaires de la pénombre et des escadrilles d’avions à la protection d’un seul homme. ABDEKKA ! Pourquoi d’ailleurs s’empêcher de le faire ? On a bien obligé 2 millions de flics déguisés en prieurs à passer la nuit dans une mosquée pour sécuriser l’endroit avant l’arrivée le lendemain du chef de l’Etat pour les cérémonies d’une fête religieuse. Alors, 5000 policiers de plus dans le désert, une flottille d’avions qui fait des loopings au-dessus de troupeaux de dromadaires déroutés et un agent des services tapi dans chaque théière, c’est cela le pays sécurisé ! C’est cela la concorde. C’est cela le pays libéré des zones interdites par le GSPC et le GIA. C’est cela le pays de la fraternité retrouvée. Je ne sais pas pour vous, mais moi, le siège d’une présidence — le lieu par excellence de la souveraineté et du contrôle des choses de l’Etat — qui se transforme en camp retranché, en Fort Alamo, ce n’est franchement pas fait pour me rassurer. Un palais bouclé, un désert où grouillent des petits bonhommes verts, bleus et transparents, ça ne me rassure pas non plus. Ça me rassure d’autant moins qu’il y a quelques jours à peine, une semaine avant le réveillon du Nouvel An et quelques jours après, j’ai partout lu que notre beau désert avait été pris d’assaut par des milliers de touristes étrangers qui ont redécouvert cette destination re-sécurisée. Comment se fait-il alors que ce désert pacifié pour le Nouvel An soit redevenu une zone à haut risque, au point où la DGSN et les autres services de sécurité aient été déménagés à Tam par pont aérien ? Plus crûment : en Algérie, «lah’na ou pas lah’na» ? Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.

QUE PEUT-IL DIRE DE PLUS ?
Par Hakim Laâlam  
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laalamh@yahoo.fr
Déclaration de Ali Tounsi : «Ne doivent rester dans les rangs de la police que ceux qui sont en mesure de combattre le terrorisme.»

Ça va gonfler les chiffres du chômage !

Aujourd’hui encore, des gens à qui il faut reconnaître un sens de la patience poussé jusqu’à l’héroïsme attendent que Abdekka parle, dise quelque chose après le double attentat du 11 décembre. Nous sommes le 25, et j’ai encore lu hier un lamento déchirant sur le silence du chef de l’Etat. M’enfin ! En 2007, que peut dire de plus Boutef’ sur les terroristes qu’il n’ait déjà dit ? A quelques heures de 2008, y a-t-il encore quelque chose que le président n’aurait pas dite sur les tangos ? Très honnêtement, je ne pense pas. Alors, de grâce, cessons les procès d’intention contre le raïs. Arrêtons de guetter une déclaration, un discours ou un communiqué. Sur cette question, il a tout dit. Il l’a dit clairement. Sans équivoque. Il a dit que les terroristes sont nos frères. Il a dit encore que les portes de l’Algérie resteront ouvertes à tous ses enfants, sans distinction. Il a dit encore que les barbus des maquis étaient de braves combattants. Il a dit encore qu’il ne fallait surtout pas les indisposer par des propos malveillants ou blessants. Il a dit encore qu’il se serait bien vu à leurs côtés, là-haut, au sommet de la montagne. Il a dit encore qu’il tenait à leur disposition une cargaison de passeports pour leur permettre de se rendre au Qatar, s’ils le souhaitaient. Il a dit encore que dans la seconde guerre d’Algérie, il n’y avait ni vainqueur ni vaincu. Il a dit encore que les tangos étaient les pauvres victimes de la première violence, celle de l’interruption du processus électoral. Il a dit encore qu’aucune règle grammaticale n’interdisait de mettre le mot «Monsieur» avant le nom d’un boucher. Il a dit encore que les plumes des journalistes étaient plus criminelles et assassines que les balles et les sabres des combattants islamistes. Il a dit tout ça notre président, et beaucoup d’autres choses encore sur les terroristes et sur leur activité préférée, tuer, brûler et exploser. Que voulez-vous lui faire dire de plus ? Voyons ! Voyons ! Il y a belle lurette que Abdekka a tout dit. Tout le bien qu’il pense des valeureux combattants. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

23 décembre, 2007

TOUS SUR LE PONT !

Classé dans : Chroniques de Hakim Laâlam, Le Soir d'Algérie — eldzayer @ 3:46
Par Hakim Laâlam  
Email : laalamh@yahoo.fr
«Mohamed Abdelaziz reconduit à la tête du Sahara occidental pour un 6e mandat consécutif.»  

Ça va faire un jaloux !

Allez ! Je vais joindre ma voix aux autres : «Al Jazira vendus !» «Al Djazira terroristes !» «Al Djazira pas gentils !» «Al Jazira bourourou !» C’est bon ? Ça vous va ? Sinon, j’en rajoute une couche, ça ne coûte pas plus cher d’en remettre des tonnes sur Al Djazira. D’autant plus que leur histoire de sondage est proprement infecte. Mais en même temps, je trouve la synchronisation de la contre-attaque médiatique de ce côté-ci, du côté algérien bigrement minutée. Samedi matin, tout le monde convoqué sur le pont ! Personne ou presque ne manquait à l’appel. Qui de l’ouverture en une. Qui du commentaire. Qui du dossier en trois pages. Qui des menaces de représailles sanglantes de la kasma de Bir-El-Djir et des millions de ses adhérents contre cette télé ennemie. Pourquoi pas ? Si les gens ont encore envie, en 2007, de monter en bon ordre sur le pont humer le même air, grand bien leur fasse. Par contre, je reste perplexe devant certaines anomalies éditoriales. Comment peut-on dans le même temps appeler au lynchage d’Al Jazira au motif qu’elle fait l’apologie du terrorisme et ouvrir généreusement sa une à Ahmed Benaïcha, émir de l’AIS ? Comment peut-on, lorsqu’on dirige la télévision d’Etat, faire une déclaration au vitriol contre Al Jazira et dans le même temps, accepter que dans ses propres journaux, les attentats commis par la même Al Qaïda en Irak soient qualifiés d’«actes héroïques menés par la résistance » ? Non messieurs ! Cé pas possible ! Y a pas une bonne Al Qaïda et une mauvaise Al Qaïda. Le terrorisme ne fonctionne pas comme le comprimé Actifed, un pour la journée, un autre pour le soir. Un côté blanc. Un côté noir. Y a pas de bon terrorisme ! Dénoncer Al Jazira ? Oui ! Mille fois oui ! Mais sans attendre le top départ, l’ordre de lynchage, le «bon à tirer». Et surtout dénoncer le terrorisme tout le temps, où qu’il se trouve. Sans l’inviter de temps à autre à afficher en une ses pilosités encore piquetées d’hémoglobine. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

9 décembre, 2007

MON SOUTIEN A UN 4e MANDAT !

Classé dans : Chroniques de Hakim Laâlam, Le Soir d'Algérie — eldzayer @ 9:56
Par Hakim Laâlam  
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laalamh@yahoo.fr
Moussa Touati contre un 3e mandat de Boutef’. 

Ah ! Là, ça change tout !

Il faut que je me rende à l’évidence. Je me suis fait prendre de vitesse. Je n’ai pas été assez vigilant. J’ai trop hésité avant de me lancer dans la course. Les autres, eux n’ont pas hésité. Ils ont démarré. J’écrivais hier que je ne désespérais pas de figurer en bonne place dans le peloton des souteneurs. Ce matin, je suis moins optimiste. Le nuage devant moi, loin devant moi, soulevé par les coureurs de tête est trop dense, trop épais pour laisser filtrer le moindre espoir de les rejoindre, de me glisser parmi eux. Mais alors, que faire ? Je n’ai pas réfléchi longtemps. La fulgurance s’est imposée à moi au saut du lit. Travailler dès maintenant à un 4e mandat de Abdekka ! J’ai les dates. Le 16 avril 2014. Dès à présent, et même avant, je me mets à cette échéance exaltante. Tout miser sur une victoire éclatante en 2014. Ouf ! Là, c’est dit ! Je suis enfin le premier. Avant l’UGTA. Avant l’UNPA. Avant l’UNJA. Avant le FLN. Avant la coalition présidentielle. Je vous défie de trouver un concurrent devant moi dans cette course au soutien à un 4e mandat. Personne ! Hein ! On fait moins les malins messieurs les souteneurs ! On ne la ramène plus, n’est-ce pas ? Je ris de vous voir gesticuler autour de ce 3e mandat déjà acquis. Je vous trouve même poussifs à agiter votre arthrose pour un truc que tout le monde sait déjà réglé, en boîte. Décidément, vous êtes des hommes du passé. Lorsqu’on ne voit pas plus loin qu’un malheureux, qu’un riquiqui 3e mandat, c’est que l’on est déjà condamné par l’Histoire. Voyez le génie de ceux qui se projettent plus loin dans le métier de souteneurs. Je suis un prospectiviste du soutien ! Pour 2014, je cours tout seul. La foulée légère, souple, ample, aérienne et insaisissable. Je file vers cet horizon, avec pour aimant à ma course, pour motivation, pour dopant son portrait immense accroché tout là-bas, au fond. Et je vous préviens. A l’approche du 16 avril 2014, ne cherchez pas après moi, ne vous demandez pas ce que je fais. Je vous réponds tout de suite à cette question. En avril 2014, j’aurai déjà fini de me préparer à soutenir un 8e mandat. En 2034 ! Si mes calculs sont bons. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.

27 novembre, 2007

Nos chers tangos !

Classé dans : Chroniques de Hakim Laâlam, Le Soir d'Algérie — eldzayer @ 2:34
Par Hakim Laâlam  
Email : laalamh@yahoo.fr
Jeudi 29 novembre 2007. Nouveau bulletin d’alerte. Vents forts à violents. Pluies diluviennes. Chutes de neige attendues un peu partout. Soyez prudents. Ne sortez sous aucun prétexte.

Restez à la maison !

Tribunal de Tizi-Ouzou. Hassan Hattab jugé par contumace et condamné à mort pour la tentative d’assassinat du général Abderrahim, en 1993. C’était dans tous vos journaux d’hier lundi. Je ne sais pas qui est ce sadique qui se délecte à nous replonger dans le scabreux et ridicule feuilleton intitulé «Mais où est donc passé Hattab ?» Ben oui ! Comment se fait-il que Hattab, à Tizi-Ouzou soit jugé par contumace ? Hattab s’est rendu, non ? Hattab est entre les mains des gens à qui il s’est rendu, non ? Mais dans cette affaire, le plus grave, le plus ridicule est à venir. Dans la même information reprise par la plupart des journaux, on apprend que Hattab, dans sa tentative pour assassiner le général Abderrahim, n’était pas seul. Il était secondé par un certain Mohamed Billam. Lequel Billam n’avait pas eu à l’époque la chance de fuir comme Hattab. Il a été pris et fourré en prison. Et c’est là que ça devient kafkaïen. Proprement incroyable. De l’ordre du surnaturel. Au bout de huit mois d’emprisonnement, Mohamed Billam a eu des ennuis de santé. Et là, qu’ont fait les autorités algériennes ? Elles l’ont transféré vers un hôpital français ! C’est d’ailleurs l’argument que ces avocats ont avancé pour expliquer son absence au procès de Tizi ! A ce niveau-là de l’histoire, j’ôte mes lunettes. Je remonte les manches de mon pull. Je n’écrase pas la cigarette que je ne fume pas parce que j’ai arrêté de fumer. Et je gueule ma race à en réveiller tout le quartier : «Wach edda rabbou en France !» Comment se fait-il qu’un terroriste emprisonné bénéficie d’une prise en charge en France parce qu’il a bobo ? Des milliers de détenus qui n’ont tué personne, qui n’ont tenté de tuer personne, qui ne sont jamais monté au maquis, qui n’ont rien à voir avec le terrorisme et dont certains sont carrément innocents des crimes dont on les accable tombent malades tous les jours, et parfois en crèvent, meurent de leur mort atroce dans des pénitenciers algériens sans qu’il y ait le moindre battement de cils de compassion de nos dirigeants. Par contre, notre Billam, notre petit Mohamed Billam, notre tango chouchou, on l’envoie se faire soigner dans un hôpital français ? C’est quoi ? Faut monter au maquis, faut trucider du civil et du militaire pour se faire soigner aux petits oignions et à l’œil ? Faut avoir foutu le ramdam partout et tenté d’éliminer un général pour bénéficier d’une prise en charge de la Cnas ? Des fois, wallah, je suis tenté… Et puis après, je me ravise et je me contente juste de fumer du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.

Par Hakim Laâlam  
Email : laalamh@yahoo.fr

12 novembre, 2007

Les Vigiles

Classé dans : Chroniques de Hakim Laâlam, Le Soir d'Algérie — eldzayer @ 4:37
 « Depuis que j’ai l’âge de ne pas voter »LES VIGILES !

Par Hakim Laâlam  
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 12e salon du livre d’Alger. Y a des ratissages qui se perdent…

Deux textes. Deux tisons pour revenir dans la plaie. Celui de Leïla Aslaoui publié dans le Soir d’Algérie de ce jeudi. Comme un voile que l’on déchire rageusement, tissu camisole posé (apposé devrais-je écrire) pour étouffer le plus gros scandale de ce siècle algérien de compromission avec l’intégrisme et le terrorisme : l’affaire du moudjahid Gharbi Mohamed Tounsi, emprisonné à vie pour avoir lavé un peu de cette terre d’Algérie d’une souillure. Leïla nous rappelle à nos amnésies. Nous oblige tous comme nous sommes — et l’auteur de cette chronique en premier — à regarder le bout de nos chaussures. Dans ce drame d’un moudjahid de la décennie coloniale et d’un moudjahid de la décennie intégriste, nous nous sommes tus ! Ou alors, pour les plus courageux d’entre nous, nous avons murmuré. Leïla, elle, a crié. Et ce cri déchire le voile. Dieu de Dieu ! Que nous étions prompts, il y a quelques années encore, à pétitionner pour le moindre dépassement, pour la plus petite gifle sur la joue de l’un d’entre nous. Nous sommes aujourd’hui incapables de donner une signature à Gharbi et à sa famille. Leïla ne nous en fait pas le reproche. Elle se contente de déchirer le voile. Autre texte. Plus long. Presque aussi long que deux années de prison, deux années de privation de liberté par le fait du prince. Aussitôt sorti des presses, le dernier livre de Mohamed Benchicou Les geôles d’Alger est interdit de salon international du livre. J’y étais à ce salon. Ce jeudi. Et je les ai vues ! Ces cohortes de barbus, en kamis, en pantalon «mi-jambe», la barbe en proue, la basket en alerte et les bras croulant sous des sacs et des cartons de livres «religieux ». Ah ! Les fameux cartons Marlboro ! On m’en avait parlé. Je les ai matérialisés enfin ! Des cartons de cigarettes américaines contenant, par milliers, une littérature des lendemains incertains. Celle qui autorise la poignée à dicter à la masse les contours de son avenir. Je les ai vues ces processions de marchands de l’écrit religieux négocier fermement, férocement, les saintes écritures et rêver déjà, à la sortie du pavillon central de la Safex, aux bénéfices de leur «tidjara». Cette littérature-là et ces marchands du sacré sont autorisés de salon. Mohamed Benchicou et son dernier opus y sont interdits, en sont exclus. Alors, dire et écrire. Encore et encore. Tracer sur la feuille blanche, en noir, en gras : MOHAMED BENCHICOU Les geôles d’Alger. A lire, à faire lire, à faire circuler, à diffuser. Pour que rien ne s’oublie. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

5 novembre, 2007

CHADI MADI ET KHATT ERR’MEL, deux constantes nationales

Classé dans : Chroniques de Hakim Laâlam, Le Soir d'Algérie — eldzayer @ 3:31
CHADI MADI ET KHATT ERR'MEL, deux constantes nationales dans Chroniques de Hakim Laâlam, Le Soir d'Algérie pousseCHADI MADI ET KHATT ERR’MEL,
DEUX CONSTANTES NATIONALES !
Par Hakim Laâlam  
Email :
laalamh@yahoo.fr
Projet de la Grande Mosquée d’Alger. Une histoire pas très… 

…catholique

Le cirque Amar s’en va ? Pas d’inquiétude ! Quand y a plus de cirque en Algérie, il y en a toujours ! La preuve : un coup, on relance le prêt véhicule à la Cnep. Un autre coup, on annonce piteusement que l’opération est annulée d’en haut. Un coup, on nous informe de la prochaine privatisation des ports du pays. Un autre coup, le ministre jure qu’il n’est pas question de céder les ports algériens au privé. Un coup, on fait passer une autoroute par un parc naturel. Un autre coup, parce qu’on s’est fait remonter les bretelles, on y renonce. Un coup, on interdit aux entreprises publiques de déposer leur argent dans les banques privées. Un autre coup, on les y invite en fanfare. Un coup, on fixe un seuil de 50 000 DA au paiement par chèque. Un autre coup, on abroge cette décision. Un coup, on peint un couloir bleu sur une portion d’autoroute. Un autre coup, on vient nous dire sans gêne aucune qu’il s’agit là d’une expérience, et que ça ne coûte rien de repeindre en blanc la ligne bleue. Un coup, ce sont les Canadiens qui vont construire la mégamosquée de Abdekka. Un autre coup, ce sera les Iraniens. Un coup, l’auteur d’un attentat n’était pas un kamikaze, mais un poltron éliminé à distance par ses prévoyants acolytes. Un autre coup, on admet du bout de la lippe dédaigneuse qu’il s’agissait bien d’un attentat kamikaze. Un coup, Hassan Hattab s’est rendu de sa belle reddition. Un autre coup, Si Hassan ne se serait pas rendu. Et ceux qui sont payés pour savoir où se trouve ce tango avouent ne pas savoir. Un coup, Hattab sera présent à son procès. Un autre coup, il est absent. Et même un troisième coup, puisque, miraculeusement, un coaccusé de Hattab est tombé malade le jour même de l’audience, «obligeant» ainsi au report jusqu’à la prochaine session. Vous voulez que je continue les «un coup, un autre coup» ? Non ! Bien sûr que non ! Car il y aurait de quoi remplir des pages entières avec les frasques et péripéties de ce cirque permanent. Alors, contentons-nous juste de fumer du thé pour rester éveillés à ce cauchemar qui continue.

18 septembre, 2007

La main de l’étranger

Classé dans : Chroniques de Hakim Laâlam, Le Soir d'Algérie — eldzayer @ 3:04
ENCORE CETTE SATANÉE MAIN DE L’ÉTRANGER !
La main de l'étranger dans Chroniques de Hakim Laâlam, Le Soir d'Algérie pousse Par Hakim Laâlam  
Email : laalamh@yahoo.fr
Regroupement familial et test ADN. Y a pas qu’en France.
Encore un peu de patience, et Benhadj devra s’y soumettre.

Inch’Allah !

Et voilà qu’elle revient ! Elle est tenace la bougresse ! Plus tenace que la main de l’étranger, je n’en connais pas. Sa dernière trouvaille, c’est de lancer les prénoms des frères du président dans les travées de l’affaire Khalifa. C’est tout de même terrible tout ça ! Pourtant, un procès Khalifa s’est tenu en Algérie. Un méga-procès que tout le monde a qualifié de procès du siècle. Un procès que tout le monde ou presque a considéré comme un modèle du genre. Un procès qui a eu lieu dans la transparence totale

(Suite …)

17 septembre, 2007

La situation sécuritaire nettement améliorée depuis … 1999

Classé dans : Chroniques de Hakim Laâlam, Le Soir d'Algérie — eldzayer @ 4:17

Maintenant, on peut le dire ! On peut même l’affirmer sans risque de se tromper ! La situation sécuritaire s’est nettement améliorée depuis 1999. C’est indéniable. Avant, nous avions affaire à des terroristes réels, en chair et en os. Aujourd’hui, en plus de cette catégorie de tangos, il nous faudra aussi composer avec les fantômes des émirs. Y a qu’à aller sur le site du journal le Matin, suspendu en version papier, mais bien présent en ligne, sur Internet pour s’en convaincre. Celui qui dirige actuellement Al Qaïda pour le Maghreb, un gus répondant au doux nom de Droukdel, aurait été en fait abattu en 2004. Comment un mecton flingué en 2004 peut-il diriger d’une main de fer les maquis GSPC en 2007 ? Une histoire de dingues, à laquelle il faut ajouter une autre histoire de dingues. Selon le journal Liberté d’hier dimanche, le maquis GIA complètement éliminé, écrasé, éradiqué avant 1999 se serait reconstitué ces derniers mois entre Médéa et Blida. Plus dingue encore, le fameux heb-heb ! On n’en avait plus entendu parler depuis fin 97, début 98. Et voilà qu’il refait une apparition spectaculaire dans le ciel de la bonne ville de Batna. Une ville qui a été le théâtre d’une autre forme d’«amélioration» de la situation sécuritaire, puisque, depuis l’autre jour, un kamikaze a ouvert le bal des bombes humaines lancées contre un cortège présidentiel. Et face à une telle «embellie», face à un climat aussi propice à la relance économique et à la relance de la confiance citoyenne envers les institutions, on dit merci à qui ? A Abdekka, voyons !
(Lire la suite …)

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