Association des familles des enfants victimes de l’instrumentalisation des corps de sécurité par le régime algérien
Association des familles des enfants victimes de l’instrumentalisation des corps de sécurité par le régime algérien
La raison d’être de tout corps de sécurité dans un État de droit est de veiller sur la sécurité du pays, du citoyen et des biens de celui-ci. Or, dans le cas de l’État algérien, l’ANP, la gendarmerie, la police et les GLD sont instrumentalisés par le régime, via son DRS, à des fins personnelles; autrement dit pour imposer l’omerta, pendant que la mafia au commande brade les richesse nationale, en matant les révoltes populaires par le harcèlement, l’arrestation et la liquidation de ses leaders, et en accentuant le climat d’insécurité par l’infiltration de la société par de faux bandits plus dangereux que les vrais délinquants et les maquis par de faux terroristes plus sanguinaires que les vrais groupes armés islamiques.
En 1963 déjà, lorsque le FFS a tenté de re-libérer l’Algérie de la dictature incarnée par le pouvoir orientaliste de Benbella, l’armée algérienne est intervenue en Kabylie sous les ordres de celui-ci pour assassiner plus de 400 citoyens. Ensuite, pour dévier la révolte kabyle et celle qui se profile à l’horizon près des Aurès sous le commandement du colonel Chaabani, exécuté quelques mois après (03/09/64), le régime algérien invente le conflit avec le voisin marocain et appelle les Algériens à se rendre aux frontières pour défendre le pays. Plusieurs dizaines de soldats algériens, dont beaucoup de Kabyles, y ont péri.
En 1970, sous les ordres du régime du colonel Boumediene, des agents de sécurité algériens s’envolent pour l’Allemagne pour assassiner l’un des symboles de la révolution algérienne: Krim Belkacem.
En 1980, sous les ordres du régime du colonel Chadli, des centaines d’agents de CNS envahissent l’Université de Tizi-Ouzou, tabassent et arrêtent des étudiants qui réclament plus d’ouverture culturelle et politique.
En 1987, sous le même régime de Chadli, des agents de sécurité algériens s’envolent en mission pour Paris pour liquider un brillant militant des droits de l’homme: le militant du FFS, le moudjahid et l’avocat André Ali Mecili.
En 1988, sous le même régime, l’armée algérienne est ordonnée de tirer à tort et à travers dans les rues d’Alger pour disperser une population en colère qui ne réclame que ses droits légitimes: du travail, du pain et de la liberté. Des milliers de blessés et des centaines de tués.
En 1997, sous le règne du général Zeroual, des agents de sécurité déguisés en islamistes du GIA commettent un génocide parmi la population désarmée de Bentalha, sous l’œil indifférent de l’armée sommée de ne pas intervenir.
En 2001, sous le règne de Bouteflika, un jeune lycéen est assassiné dans des circonstances floues dans une brigade de gendarmerie en Kabylie. La population investit la rue pour réclamer la punition des assassins. En réponse, la gendarmerie nationale reçoit l’ordre de tirer à balles explosives sur les foules. Plus de 120 personnes tuées et des centaines de blessées.
Pendant la décennie noire, des milliers d’éléments des corps de sécurité (soldats, gendarmes, policiers, GLD) périssent dans des attentats douteux. Rien que récemment, 18 gendarmes ont été tués dans une embuscade près de BBA et 20 militaires dans un autre traquenard près de Tipaza. Cette facilité à piéger des éléments censés être bien entraînés pour de pareilles sorties ou déplacements nous incite à nous poser des questions sur l’identité réelle des auteurs des attentats. Autre hypothèse : excepté ceux dont la mission est de protéger la hiérarchie gouvernante, les autres éléments de sécurité seraient faiblement entraînés et équipés pour qu’ils soient une proie facile aux attentats qui justifieraient alors la continuation du terrorisme qui profite, on le sait, aux chasseurs dans les eaux troubles.
C’est durant cette décennie également que les services de sécurité algériens, répondant aux ordres d’une hiérarchie irresponsable, ont provoqué des désastres écologiques en incendiant les forêts pour l’invraisemblable motif de débusquer les terroristes islamistes. En plus de la destruction de la flore qui accentue le phénomène de l’érosion et de la dissémination de la faune qui donne aux régions brûlées l’image d’un endroit désertique, les populations ont subi de grands dégâts : des arbres fruitiers, des oliveraies, des jardins potagers, des stocks de foin, des ruches et des habitations ne restent que des cendres partout où le feu est passé.
Notre association est virtuelle en ce sens qu’elle n’a ni agrément, ni local, ni président, ni adhérents sur cartes. Cependant, elle a deux objectifs clairs:
1- dénoncer l’instrumentalisation par le régime algérien de nos enfants engagés dans les corps de sécurité ou appelés sous les drapeaux,
2- se concerter pour trouver le meilleur moyen qui permet la libération de ces services des mains de sa hiérarchie corrompue.
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Par : Kara Fawzi