25 décembre, 2007

QUE PEUT-IL DIRE DE PLUS ?

Classé dans : Chroniques de Hakim Laâlam, Le Soir d'Algérie — eldzayer @ 1:57

 

VISITE BLINDÉE !
Par Hakim Laâlam  
Email : laalamh@yahoo.fr
Dernière minute ! Des recherches minutieuses ont enfin permis de localiser le seul civil encore présent dans la ville de Tam. 

Abdekka

«On ne peut mettre un policier derrière chaque citoyen.» Cette sentence, combien de fois je l’ai entendue. De la bouche de spécialistes des questions sécuritaires et de la lutte contre le terrorisme. C’est un constat sensé de leur part. Il est vrai qu’on ne peut affecter un policier à chaque citoyenne et citoyen. Par contre, on peut affecter 5000 policiers, des centaines de gendarmes, des centaines de policiers de l’ombre, des centaines de militaires de la pénombre et des escadrilles d’avions à la protection d’un seul homme. ABDEKKA ! Pourquoi d’ailleurs s’empêcher de le faire ? On a bien obligé 2 millions de flics déguisés en prieurs à passer la nuit dans une mosquée pour sécuriser l’endroit avant l’arrivée le lendemain du chef de l’Etat pour les cérémonies d’une fête religieuse. Alors, 5000 policiers de plus dans le désert, une flottille d’avions qui fait des loopings au-dessus de troupeaux de dromadaires déroutés et un agent des services tapi dans chaque théière, c’est cela le pays sécurisé ! C’est cela la concorde. C’est cela le pays libéré des zones interdites par le GSPC et le GIA. C’est cela le pays de la fraternité retrouvée. Je ne sais pas pour vous, mais moi, le siège d’une présidence — le lieu par excellence de la souveraineté et du contrôle des choses de l’Etat — qui se transforme en camp retranché, en Fort Alamo, ce n’est franchement pas fait pour me rassurer. Un palais bouclé, un désert où grouillent des petits bonhommes verts, bleus et transparents, ça ne me rassure pas non plus. Ça me rassure d’autant moins qu’il y a quelques jours à peine, une semaine avant le réveillon du Nouvel An et quelques jours après, j’ai partout lu que notre beau désert avait été pris d’assaut par des milliers de touristes étrangers qui ont redécouvert cette destination re-sécurisée. Comment se fait-il alors que ce désert pacifié pour le Nouvel An soit redevenu une zone à haut risque, au point où la DGSN et les autres services de sécurité aient été déménagés à Tam par pont aérien ? Plus crûment : en Algérie, «lah’na ou pas lah’na» ? Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.

QUE PEUT-IL DIRE DE PLUS ?
Par Hakim Laâlam  
Email :
laalamh@yahoo.fr
Déclaration de Ali Tounsi : «Ne doivent rester dans les rangs de la police que ceux qui sont en mesure de combattre le terrorisme.»

Ça va gonfler les chiffres du chômage !

Aujourd’hui encore, des gens à qui il faut reconnaître un sens de la patience poussé jusqu’à l’héroïsme attendent que Abdekka parle, dise quelque chose après le double attentat du 11 décembre. Nous sommes le 25, et j’ai encore lu hier un lamento déchirant sur le silence du chef de l’Etat. M’enfin ! En 2007, que peut dire de plus Boutef’ sur les terroristes qu’il n’ait déjà dit ? A quelques heures de 2008, y a-t-il encore quelque chose que le président n’aurait pas dite sur les tangos ? Très honnêtement, je ne pense pas. Alors, de grâce, cessons les procès d’intention contre le raïs. Arrêtons de guetter une déclaration, un discours ou un communiqué. Sur cette question, il a tout dit. Il l’a dit clairement. Sans équivoque. Il a dit que les terroristes sont nos frères. Il a dit encore que les portes de l’Algérie resteront ouvertes à tous ses enfants, sans distinction. Il a dit encore que les barbus des maquis étaient de braves combattants. Il a dit encore qu’il ne fallait surtout pas les indisposer par des propos malveillants ou blessants. Il a dit encore qu’il se serait bien vu à leurs côtés, là-haut, au sommet de la montagne. Il a dit encore qu’il tenait à leur disposition une cargaison de passeports pour leur permettre de se rendre au Qatar, s’ils le souhaitaient. Il a dit encore que dans la seconde guerre d’Algérie, il n’y avait ni vainqueur ni vaincu. Il a dit encore que les tangos étaient les pauvres victimes de la première violence, celle de l’interruption du processus électoral. Il a dit encore qu’aucune règle grammaticale n’interdisait de mettre le mot «Monsieur» avant le nom d’un boucher. Il a dit encore que les plumes des journalistes étaient plus criminelles et assassines que les balles et les sabres des combattants islamistes. Il a dit tout ça notre président, et beaucoup d’autres choses encore sur les terroristes et sur leur activité préférée, tuer, brûler et exploser. Que voulez-vous lui faire dire de plus ? Voyons ! Voyons ! Il y a belle lurette que Abdekka a tout dit. Tout le bien qu’il pense des valeureux combattants. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

Une réponse à “QUE PEUT-IL DIRE DE PLUS ?”

  1. k2raguelid dit :

    mon vieux hakim lalaam , vraiment je t’admire !
    meme avec un simple article tout est dit, seul ceux qui se voilent les yeux fairont semblant de ne rien comprendre , et malheureusement , ils sont si nombreux !

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